Le long week-end de la Pentecote a été fructueux pour le carrossier de Cerizay dans les Deux-Sèvres et ses 600 salariés. Samedi, le groupe familial Baelen Gaillard Industrie (BGI) a annoncé ce qui était pressenti depuis quelque temps : il figurera bien parmi les candidats mais seulement à une reprise partielle d'Heuliez, qui a été placé vendredi en redressement judiciaire. C'est aussi le cas du fonds d'investissement malaisien Delamore and Owl Group Companies, qui, lui, est prêt à investir 25 millions d'euros en vue de reprendre la globalité du carrossier.« BGI se porte candidat à la reprise des activités historiques de l'entreprise (emboutissage, ferrage, assemblage et carrosserie), conscient du savoir-faire et convaincu de son potentiel », a précisé le groupe, qui étudie une offre à deux avec une société allemande intéressée par la partie construction électrique. BGI veut « rebâtir Heuliez autour de son coeur de métier historique et est prêt à mettre 10 millions d'euros sur la table ». Ce qui ne sera pas le cas du Turc Alphan Manas, qui a confirmé dimanche qu'il ne présenterait pas de nouvelle offre de reprise. Il considère que le projet de la voiture électrique d'Heuliez Mia va nécessiter une « injection d'argent liquide » supérieure aux prévisions.couroux du ministreDe telles annonces ont fait sortir du bois le ministre de l'Industrie Christian Estrosi, échaudé à plusieurs reprises par ce dossier. « Il y a des repreneurs sérieux », a-t-il affirmé, estimant qu'Heuliez avait « bien sûr un avenir ». « Deux d'entre eux ont décidé de se révéler eux-mêmes », mais « il y a d'autres dossiers qui n'ont pas décidé » de le faire. Et de rappeler que le gouvernement, via le Fonds stratégique d'investissement, « accompagnera le choix fait par le tribunal de commerce de Niort ». M. C., avec agence

latribune.fr

25 Mai 2010, 10:57

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