actionsÀ bien y regarder, les marchés émergents ne sont pas si loin de l'Europe. Et la croissance qu'ils génèrent non plus. Mieux encore, ils font, pour certains, partie de l'Union européenne. Et la performance de leurs indices boursiers n'a rien à envier à celle ? plus médiatisée ? des marchés asiatiques ou sud-américains. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à regarder la hausse de 76?% enregistrée par le WIG 20 en Pologne depuis son plus-bas annuel à la mi-février. Ou encore les 120?% affichés par le BUX en Hongrie et les 84?% que s'adjuge le PX en République tchèque depuis leur plus-bas en mars. Mais, en dépit de cet éclat retrouvé, les marchés d'actions d'Europe de l'Est peinent aujourd'hui à attirer les investisseurs. Et pourtant. À l'heure où ces derniers retrouvent une certaine appétence pour le risque, ces places sont toutes désignées pour répondre à leur envie. D'autant plus qu'elles sont moins « jouées » que les traditionnelles « Bric ».effet d'aubaineSur le plan macroéconomique, « la convergence au sein de l'Union européenne, est un facteur fondamental de solidit頻, font valoir les experts de Stelphia AM, investis essentiellement sur cette zone géographique. « Comme précédemment la Grèce, le Portugal, l'Espagne ou l'Irlande, les pays d'Europe de l'Est, qui ont dernièrement intégré l'Union européenne, vont profiter à plein de cet effet d'aubaine », explique Laurent Boudoin, directeur général de Stelphia AM. La Pologne ou la République tchèque sont d'ores et déjà promises à un niveau de croissance de 3 % l'an prochain, de quoi faire pâlir d'envie leurs voisins d'Europe de l'Ouest. Gage d'une croissance à venir, les experts de Stelphia soulignent que la Pologne ? aussi appelée « le Brésil de l'Europe » ? est « l'un des rares pays avec la Chine notamment, où les banques ont accru leurs prêts à l'économie locale » à hauteur de 4 % du PIB? D'importants investissements qui devraient au final soutenir la croissance.Ce dynamisme se fait déjà sentir en Bourse. Rares sont les valeurs des indices précédemment cités, qui n'ont pour l'heure pas profité du rebond. La plupart sont en forte hausse. À commencer par les miniers KGMH en Pologne (+ 279?%) et New World Resources en République tchèque (+ 135?%) ou encore la banque OTP en Hongrie (+ 93 %). Gaël Vaut

latribune.fr

20 Nov 2009, 1:45

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