Il y a quelque chose de malsain à célébrer, comme l'a fait Thierry Henry, le but de William Gallas alors que le capitaine de l'équipe de France était coupable d'une double faute de main flagrante. Et encore plus après un match pitoyable. La classe et l'élégance, ça ne s'achète pas. Hier matin, « L'Équipe » titrait : « La main de Dieu ». Une manchette superlative en référence au but de la main de Diego Maradona en quart de finale de la Coupe du monde 1986 face à l'Angleterre. La presse étrangère a moins de retenue face à cette qualification polémique. « La main retentissante d'Henry » pour l'espagnol « Marca », « Qualification et honte » pour l'italienne « La Gazzetta dello sport », « La main d'Henry met l'Irlande KO » pour le très britannique « Sun » et « Une injustice flagrante » pour « The Irish Independent ».les verts dévastésL'accusé Henry s'est défendu et a plaidé coupable. Pas trop quand même : « Oui, il y a main? Mais je ne suis pas l'arbitre. » Il s'excusera le lendemain. Rama Yade aussi, la secrétaire d'État aux Sports, fait étalage de sa maîtrise de la mauvaise foi : « J'ai la prudence et la foi de croire que Thierry Henry, notre capitaine de l'équipe de France, est un trop grand joueur, un trop grand professionnel, pour tricher. » Les Verts n'ont pas fait de vagues malgré les « Cheat Cheat » (tricheur, tricheur) qui descendaient des tribunes du Stade de France.Après le match, aucun n'a laissé exploser sa colère à l'image du capitaine Robbie Keane : « Nous sommes dévastés mais sur nos deux jambes. Nous étions la meilleure équipe. » Victime de ce braquage, la Fédération irlandaise a demandé à ce que le match soit rejoué. Mais peu de chance que le cambrioleur Thierry « Arsène Lupin » Henry se fasse serrer. M. M.

latribune.fr

20 Nov 2009, 1:42

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