PSP mélange le vin et les épices

Sollicitée par le chef Olivier Roellinger, PSP a imaginé un moulin à épices qui corresponde à ses besoins. Une recherche qui a abouti à la création d'un modèle spécifique, présenté au salon Maison & Objet qui s'ouvre le 22 janvier à Paris-Nord-Villepinte (jusqu'au 26 janvier). Cette co-conception est une première pour l'entreprise qui développe par ailleurs depuis dix-huit mois sa propre gamme d'épices (poivres, sels, coriandre) adaptées à ses moulins. En parallèle, PSP développe une nouvelle gamme consacrée à l'univers du vin (tire-bouchons, carafes, verres?). « L'univers des épices et celui du vin sont assez proches », insiste Jean-Philippe Fornage, le dirigeant de PSP, dont l'objectif est de sortir un maximum de nouveaux produits chaque année et de conforter un chiffre d'affaires en pleine croissance (30 millions d'euros réalisés en 2009, 250 salariés). 2010 va également marquer le bicentenaire de PSP, autrement dit des moulins Peugeot.Le « Z » de tablePour Jean-Philippe Fornage, tout a commencé en 1989 lorsque son père reprend l'activité de moulins à poivre d'Outillage Peugeot. Précurseur en la matière, c'est en effet elle qui a sorti le premier modèle de moulin à poivre, à café et à épices de table, le « Z », en 1874, alors qu'elle ne fabriquait jusqu'alors que des outils à main et des scies dans le Doubs. Depuis, la production de moulins ne s'est jamais interrompue. Si la qualité des mécanismes a toujours été le grand atout de la marque Peugeot, le design des moulins n'a cependant guère évolué pendant longtemps. « Lorsque nous avons repris l'entreprise, en 1989, nous vendions essentiellement les mécanismes, les composants ? corps en bois ou plastique, etc. ? étant achetés à d'autres fournisseurs », explique Jean-Philippe Fornage. C'est à la fin des années 1990 que la situation s'est inversée lorsque PSP négocie avec la famille Peugeot le droit d'utilisation du nom. Pour garantir la pérennité de la marque et associer les membres de la famille à son développement, Jean-Philippe Fornage les fait entrer à hauteur de 15 % du capital. 2002 marque un autre tournant pour PSP qui rachète une ex-usine Guy Degrenne près de Besançon. « Cette acquisition nous a permis de récupérer du matériel, mais surtout du personnel qualifié, qui connaissait bien le travail sur métaux, l'injection? Elle nous a aussi permis de constituer notre propre bureau d'études et donc d'intégrer au maximum la fabrication », précise Jean-Philippe Fornage. De simple fabricant de mécanismes, PSP devient ainsi fabricant de moulins complets avec la volonté de placer l'innovation au centre de sa stratégie de développement. En quelques années, PSP a ainsi pu proposer de nouvelles techniques, de nouveaux matériaux et finitions en déposant plusieurs brevets dont son système de réglage des moutures, « u'Select ». Avec l'élargissement de la gamme, PSP veut mieux coller aux attentes de consommateurs avec des produits simples et colorés, naturels à base de bois ou alliant plastique et acier. Objectif?: vendre plus de 2 millions de moulins par an dans 70 pays. Et comme le « vintage » est à la mode, PSP a réédité les deux modèles originaux de moulins de table sortis en 1874 et 1879, associés à du métal argenté.
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