Bank of America sauvé par Merrill Lynch

Merci Merrill Lynch ! Un an après l'acquisition de la banque d'affaires par Bank of America, cette dernière présente des résultats 2009 dopés par l'élargissement de son périmètre. Les revenus du nouvel ensemble approchent les 120 milliards de dollars sur l'année, contre 73 milliards un an plus tôt. Cet accroissement va certes de pair avec une hausse du coût du risque, mais celle-ci est notablement liée à l'activité des particuliers. En revanche, les métiers qui ont le plus contribué aux profits ? la banque d'affaires, les activités de marché, qui affichent de très bons résultats, et la gestion privée ? sont ceux qui ont été apportés dans la corbeille Merrill.Sur l'ensemble de l'année, le résultat net de la banque s'élève à 6,3 milliards de dollars contre 4 milliards un an plus tôt. Si l'on inclut les charges exceptionnelles liées au remboursement des aides d'État dans le cadre du Tarp et aux dividendes des actions de préférence, le résultat ressort en perte (? 2,2 milliards de dollars), phénomène inédit depuis plus de vingt ans.Outre le remboursement de l'État, les résultats sont grevés par l'alourdissement du coût du risque du fait de la récession économique. Ainsi, les provisions pour pertes ont atteint 48,6 milliards de dollars, contre 26,8 milliards en 2008. Le phénomène est particulièrement sensible dans le métier des cartes de crédit au quatrième trimestre : les provisions pour pertes (30 milliards de dollars) ont dépassé les revenus liés à cette activité (29 milliards), se traduisant par une perte, pour le trimestre, de 5,55 milliards.optimismePourtant, l'heure est à l'optimisme chez Bank of America. Brian Moynihan, son nouveau patron depuis janvier, le successeur de Kenneth Lewis, ne nie pas que le quatrième trimestre a été « décevant » et moins bon qu'anticipé par les analystes. Mais « plusieurs réalisations importantes méritent d'être soulignées ». Parmi lesquelles, évidemment, le remboursement de l'aide d'État. Mais aussi les bonnes performances commerciales des métiers, hors crédit. En outre, la banque note que si les provisions pour pertes sur le crédit se maintiennent à un niveau élevé, elles enregistrent un infléchissement de croissance au quatrième trimestre par rapport au troisième.Ainsi, Jonathan Moulds, président de Bank of America-Merrill Lynch pour l'Europe, le Moyen-Orient, l'Afrique, le Canada et l'Amérique latine, indique à « La Tribune », que « ces résultats montrent que, malgré le niveau des provisions, le coût global du crédit se stabilise progressivement. C'est un signe que l'industrie est sur la voie de l'amélioration. Cela nous permet d'être plutôt optimistes quant aux perspectives 2010. Nos fondamentaux sont très bons. »
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