Eurocopter  : le militaire compense l'effondrement du marché civil

cite>EADS en rêve depuis longtemps, Eurocopter l'a fait : quand l'aéronautique civile est en panne sèche, le militaire amortit en douceur la chute. C'est ce qu'a réussi la filiale d'EADS l'an dernier. Le premier hélicoptériste mondial, qui a vu s'effondrer de 52 % ses prises de commandes en unités (de 715 en 2008 à 344 en 2009), à cause principalement de la gamme civile des hélicoptères légers (EC120, EC135), a réussi à enregistrer une progression en valeur de ses contrats (5,8 milliards d'euros, contre 4,9 milliards en 2008), selon les résultats commerciaux présentés mercredi par son PDG Lutz Bertling. Soit un carnet de commandes confortable qui s'élevait à fin 2009 à 15,1 milliards d'euros, dont les deux tiers destinés aux militaires (environ 10 milliards).Un marché lucratifIl faut dire que les clients militaires et gouvernementaux ont plébiscité la famille EC225 et EC725 l'an dernier (81 exemplaires contre 35 en 2008) et, à un degré moindre, le nouvel hélicoptère de transport européen NH90 (22 contre 12) sur lequel Eurocopter est en train de mettre fin à certains litiges avec des pays clients (Oman, Suède, Finlande, Grèce, voir « La Tribune » du 16 décembre). Ce qui permet à la filiale d'EADS, discrète mercredi sur sa marge opérationnelle, de l'améliorer, la famille EC225-EC725 étant financièrement amortie depuis longtemps. En 2010, Eurocopter a visiblement encore du grain à moudre sur ce marché lucratif. La Malaisie est en train de finaliser une commande de 12 EC725, Taiwan également, ainsi que la Chine pour des EC225 en version VIP. Et le constructeur, qui dispose de nombreuses intentions d'achat du nouvel appareil EC175 (114 au total), va accélérer leur conversion en commande ferme. « On va accélérer le processus, nous allons le faire dès cette année », explique-t-on.acquisitions possiblesAvec une hausse de 2,1 % de son chiffre d'affaires à 4,6 milliards d'euros, Eurocopter, qui a livré un peu moins d'hélicoptères en 2009 qu'en 2008 (558 contre 588), confirme le relais de croissance du militaire (52 % du chiffre d'affaires) et, à un degré moindre, des services (1,8 milliard en 2009, contre 1,7 milliard en 2008), en croissance depuis trois ans. D'ailleurs, Lutz Bertling étudie des acquisitions dans ce domaine. Pour 2010, il estime que le marché civil restera déprimé au premier semestre, voire jusqu'au début de 2011, compte tenu du stock d'appareils d'occasion encore disponible. Il table sur 300 à 400 commandes fermes et sur plus de 500 livraisons.
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