Comme Bull (lire ci-dessus), Archos revient de loin. Le groupe français d'électronique, bien connu pour ses baladeurs numériques, avait frôlé la faillite en 2009. Aujourd'hui, Archos est une entreprise « redressée », s'est félicité son PDG, Henri Crohas, lors de la présentation des résultats annuels, vendredi. De fait, le groupe a dégagé en 2010 un bénéfice (opérationnel courant), certes symbolique, à 0,2 million d'euros, mais il s'agit d'une première depuis trois ans. En 2009, la perte opérationnelle courante atteignait encore 11 millions. Nouveaux gadgetsCe redressement, le groupe le doit à son repositionnement sur l'entrée et le moyen de gamme, amorcé en 2008. « Auparavant, nous étions sur une niche de haut de gamme. Aujourd'hui, nous disposons d'un portefeuille de produits beaucoup plus équilibré », explique le président du groupe. En témoigne l'offre de tablettes tactiles de la société, qui s'étale de 100 à 400 euros, avec la marque Arnova (jusqu'à 200 euros) et la marque Archos. À titre de comparaison, la deuxième version de l'iPad 2 d'Apple, leader sur le marché des tablettes, coûte entre 499 et 829 dollars. Cette différenciation par le prix, rendue possible grâce à des partenariats avec sept sous-traitants chinois, s'avère payante : Archos a vu son son chiffre d'affaires bondir de 44 % l'an dernier, à 83 millions d'euros.Un succès qui autorise Henri Crohas à jouer les Steve Jobs. À l'instar du patron d'Apple, le PDG d'Archos a promis que le groupe sortirait « plusieurs gadgets très innovants » d'ici juin. Interrogé sur le lancement de tablettes en 3D sans lunettes, le dirigeant a refusé de répondre. Tout comme il n'a pas souhaité en dire davantage sur un « modem 3G très innovant », qui équipera sa nouvelle génération de tablettes prévue pour juin, et qui devrait lui « ouvrir la porte des opérateurs de télécommunications ».Une certitude : le dirigeant espère ainsi doubler son chiffre d'affaires, en 2011, et juge la société bien partie pour renouer avec un bénéfice net cette année, après avoir ramené sa perte nette de 18 millions d'euros en 2009 à 2 millions l'an dernier. Le cours de Bourse n'en a pas moins fléchi de près de 3 %, au cours de la séance de vendredi. Mais il faut dire qu'il s'était envolé de 90 % depuis le début de l'année, et de 8 % la veille de la publication des résultats. C. L.

latribune.fr

20 Mars 2011, 21:23

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