Artémis et Louis-Dreyfus convoitent des fonds de Natixis

La vente des fonds émergents de Natixis attire du beau monde. La banque française a lancé depuis deux mois un appel d'offres pour céder ces fonds d'investissement présents au Brésil, en Inde et en Chine. Les parts que Natixis souhaite vendre s'élèvent à environ 250 millions d'euros. Elle se laisse la possibilité de vendre une partie ou la totalité de ses fonds en Europe (« La Tribune » du 15 avril). Quatre offres fermes ont été remises auprès de la banque conseil Oddo, lundi dernier. Deux candidats nouveaux, issus de deux grandes familles françaises ont fait leur apparition. Selon plusieurs sources proches du dossier, le groupe Louis-Dreyfus et Artémis font partie des candidats. Le premier, groupe familial du défunt Robert Louis Dreyfus, serait notamment intéressé par le fonds brésilien. Le groupe de négoce en matières premières est très présent en Amérique du Sud. Louis-Dreyfus est aussi un client proche de Natixis, la banque ayant financé le rachat du groupe familial par Robert Louis Dreyfus il y a trois ans. Son patron Jacques Veyrat souhaite diversifier son groupe vers les investissements financiers. De son côté, Artémis, le holding familial de François Pinault, est aussi un investisseur familier des fonds comme en témoigne sa participation dans Next Stage. cession d'un blocLes deux sociétés familiales sont en concurrence avec deux autres candidats plus « classiques ». Le fonds de fonds Coller est toujours en lice et souhaite lui aussi ne reprendre qu'une partie des fonds de Natixis. En revanche, son grand concurrent Harbourvest n'est plus sur les rangs. Enfin, leur homologue Paul Capital est associé à la société d'investissement française Pechel. Cette dernière est dirigée par Hélène Ploix, ancienne directrice générale adjointe de la Caisse des dépôts au début des années 1990. Ce duo fait office de favori car il est le seul à s'intéresser à l'ensemble des fonds émergents de Natixis. Une qualité rare qui devrait plaire à la banque française, soucieuse de céder ses fonds d'un bloc alors que les candidats estiment que l'intérêt des portefeuilles diffère selon les pays : le fonds brésilien serait de très bonne qualité et disposerait de belles plus-values depuis 2002 mais le fonds indien et l'un des deux fonds chinois seraient de moins bonne qualité et trop jeunes pour dégager un historique de performances suffisant.
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