Les femmes préfèrent être aidées plutôt que chouchoutées par leurs assureurs

A l\'heure où la Cour de justice de l\'Union européenne a décidé, au nom de l\'égalité des sexes, que le critère du genre ne pourra plus servir au calcul des tarifs d\'assurance après le 21 décembre 2012, la structure des offres d\'assurance visant les femmes fait débat. Souhaitent-elles vraiment que l\'on s\'adresse à elles en tant que femmes, ou bien sont-elles pour une absence totale de différentiation de l\'offre d\'assurance entre les genres ? En tout cas, selon l\'Observatoire 2012 Generali-Terrafemina des femmes et de l\'assurance, seul 31% des femmes interrogées par l\'institut CSA sont intéressées par un contrat d\'assurance dédié incluant des garanties spécifiques. « Les femmes ne demandent pas des produits d\'assurance dédiés, mais davantage un accompagnement pratique et des services d\'aide», explique Véronique Morali présidente de Terrafemina. Face au flop des politiques marketing de genre, parfois sexistes, développer des services complémentaires qui s\'adressent davantage aux femmes au regard de leur besoin s\'avère en effet plus subtil.Les femmes tiennent les comptesL\'intérêt est d\'autant plus grand pour les assureurs que les femmes sont le plus souvent décisionnaires au foyer pour les dépenses, notamment d\'assurance. Et ce que constate l\'observatoire, c\'est que les femmes sont avant tout en attente d\'une forte expertise de la part de leur assureur (55% d\'entre elles). « Les femmes demandent plus à ceux qui les assurent », constate Bernard Sananès, président de l\'institut CSA. La tendance ira donc vers plus de conseils en agence, et un accueil optimisé. Une fois l\'environnement idoine construit, la différentiation se fera sur les services proposés en plus des garanties classiques. Mais dans un marché mature comme celui de l\'assurance en France, il sera nécessaire d\'inventer pour se démarquer.Prendre en compte les besoins des femmes à des moments précis de leur vieLes femmes ayant un rôle prépondérant dans la décision de souscription, «les assureurs doivent prendre en compte leurs besoins à des moments précis de leur vie », indique François Garreau responsable de la marque Generali et du développement durable. Il faut développer le « marketing situationnel », indique-t-il. Le sujet de la dépendance par exemple est très présent dans l\'esprit des femmes car elles « sont plus dans l\'anticipation et la prévention que les hommes », indique l\'Observatoire Generali Terrafemina. Ce n\'est pas surprenant quant on sait que les femmes représentent 80% des « aidants », et qu\'après 60 ans, « 40% d\'entre elles ont encore un parent vivant », indique Bernard Sananès. La probabilité qu\'une femme soit contrainte de s\'occuper d\'un de ses proches lorsqu\'elle est à la retraite est importante. Les assureurs ont donc tout intérêt à prendre cette spécificité en considération dans leurs offres de services. A la recherche de temps libre« La problématique pour les femmes est de s\'épanouir dans leur vie. Pour cela, elles sont à la recherche de temps libre -rare au cours de leur existence- où elles peuvent se consacrer à elles-mêmes », indique François Garreau. Après la retraite notamment (en raison de leurs parents et petits enfants), leur temps libre s\'amenuise. Pour François Garreau, « l\'essentiel sera de permettre aux femmes de dégager du temps libre en leur proposant par exemple de consacrer une partie de l\'enveloppe de leur retraite complémentaire à des services d\'aide aux aidants, allant de la prise en charge partielle, par des professionnels, des proches dépendants, à une assistance psychologique dédiée aux aidants » pour surmonter les problèmes de la vie.
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