Énergie : Paris et Moscou resserrent leurs liens

La visite de Nicolas Sarkozy à Saint-Pétersbourg, à l'occasion d'un forum économique dont la France était l'invitée d'honneur, aura été l'occasion pour la France et la Russie de resserrer leurs liens dans l'énergie en concrétisant une pléiade de discussions ou d'accords engagés de longue date.Henri Proglio, le patron d'EDF, a signé samedi avec Sergueï Kirienko, le patron du groupe nucléaire public russe RosAtom un accord de coopération. Cette collaboration concernera « la recherche et développement, le combustible nucléaire, ainsi que des installations nucléaires existantes ou actuellement en cours de construction ». « L'accord prévoit également que les deux groupes coopèrent au travers d'échanges d'expérience et de formations, incluant notamment des visites de sites industriels dans les deux pays », ajoute EDF. Ce dernier escompte voir ainsi son expertise, tout comme sa présence à l'international, confortée. Côté russe, cet accord est un nouveau signe de la volonté de RosAtom de s'ouvrir aux étrangers, Sergueï Kirienko multipliant les initiatives pour transformer l'ancien ministère de l'Industrie nucléaire russe en champion global du secteur.Par ailleurs, EDF s'est engagé samedi à prendre, avant la fin 2010, pour un montant non encore chiffré une participation « d'au moins 10 % » dans le projet géant de gazoduc South Stream, lancé par Gazprom et qui doit permettre de ravitailler des pays d'Europe du Sud et d'Europe centrale en passant par la mer Noire. EDF a fait valoir qu'il franchit, de la sorte, « une étape importante dans sa stratégie gazière visant à sécuriser ses approvisionnements, à la fois pour l'alimentation de ses propres moyens de production d'électricité et pour la commercialisation d'offres de gaz naturel auprès de ses clients ». La participation d'EDF viendra en diminution de celle de l'italien ENI. Enfin, GDF Suez a signé le contrat final lui permettant d'entrer à hauteur de 9 % au capital du gazoduc concurrent Nord Stream, un projet de 8,8  milliards d'euros orchestré par Gazprom qui va apporter du gaz russe en Allemagne en passant sous la mer Baltique et doit permettre à GDF Suez de diversifier son approvisionnement. S. Sa.
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