Alternativa se voit en marché centralisé de parts de SCPI

Comment vendre ses parts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ? Aujourd'hui, les porteurs de parts de ces placements en immobilier locatif n'ont d'autre choix que de recourir à la société de gestion elle-même. Mais cela pourrait changer : Alternativa, Bourse alternative pour les PME non cotées, entend lancer dans les prochains mois un service dédié. « Le marché secondaire des parts de SCPI est fragmenté, chaque société gère son propre march頻, explique Clément le Guay, son directeur général. En 2009, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a modifié son règlement général pour permettre aux sociétés de gestion de SCPI de déléguer la détermination d'un prix d'exécution à des systèmes multilatéraux de négociation (SMN) ou à une grande entreprise de marché. « Tous les obstacles règlementaires et techniques ont été levés. Le système [permettant de réunir les carnets d'ordres des SCPI participantes, Ndlr] a été testé avec succès, poursuit Clément le Guay. Nous attendons que les acteurs du secteur donnent l'impulsion. » deuxième vieCréée en 2007 sous ce statut de système multilatéral de négociation prévu par la directive Marchés d'instruments financiers, la petite Bourse alternative espère donc contribuer à augmenter la liquidité du marché des SCPI, objet de maintes réflexions et tentatives d'organisation au cours des dernières années. « Les parts de SCPI sont avant tout un produit de rendement, conservé de longues années. Néanmoins, il existe un besoin résiduel de sortie, de l'ordre de 300 à 400 millions d'euros de transactions par an pour une valeur totale de 18 milliards d'euros », explique Pierre Schoeffler, conseiller de l'Institut de l'épargne immobilière et foncière et ancien dirigeant d'Alternativa. Soit un taux de rotation de 2 % que Clément Le Guay rêve de voir grimper à 7 ou 8 %. Un marché centralisé permettra aussi de réduire la fourchette des prix à l'achat et à la vente. Quant à la commission perçue, elle devrait tenir compte de l'abaissement des droits de mutation de 5 % à 3 % du fait d'une négociation sur un sytème multilatéral. C'est donc une deuxième vie qui s'ouvre pour Alternativa, que son président, Pierre Lasserre, conçoit comme « un créateur de marché sur mesure pour des actifs non liquides ». Jusqu'alors, l'entreprise s'était concentrée sur les PME non cotées, en leur permettant d'augmenter leurs fonds propres au fil de l'eau via l'organisation d'un marché primaire et d'une cotation mensuelle ou trimestrielle de leurs titres. Alternativa compte aujourd'hui 30 PME, pour certaines, éligibles à la réduction de l'ISF (loi Tepa), et entend multiplier les accords avec des réseaux d'investisseurs, comme les Chevaliers d'entreprise.
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