Les investisseurs s'accrochent à l'espoir d'un rebond boursier durable

Certains diront que les 8,75 % de gains engrangés par la Bourse de Paris en un peu plus d'une semaine restent bien peu de choses face au repli généralisé des indices depuis le début de l'année. D'autres estimeront qu'il s'agit là de la manifestation d'un regain de confiance encourageant de la part des opérateurs. Toujours est-il que le CAC 40 n'avait pas comptabilisé huit séances de hausse consécutives depuis la période comprise entre le 13 et le 23 juillet 2009. Les arrivées à échéance des contrats à termes et options sur actions et indices, aussi appelées « Quatre Sorcières » par les initiés, n'y sont certainement pas étrangères. Mais il semble que les opérateurs, qui craignaient fortement un enlisement de la crise grecque, finissent par croire en la capacité des Etats à résorber leurs déficits. Comme le soulignent les équipes d'Amundi : « Le mécanisme de stabilisation financière annoncé le 9 mai est désormais prêt à démarrer. » Et cela, alors que le recul de l'euro face au dollar et au yen semble moins perçu comme un risque que comme une opportunité. Selon les experts de Generali Investments, les entreprises européennes devraient tirer profit de la faiblesse de la monnaie unique « dans les mois qui viennent ». D'après ING, un recul de 10 % de l'euro se traduirait par un gonflement de 10 % des profits des sociétés de la zone euro. Le tout dans un contexte où, de part et d'autre de l'Atlantique, tous les observateurs s'accordent à penser que les banquiers centraux ne sont pas enclins à relever leur taux directeurs avant 2011.Risques nombreuxCôté valorisation, le moment est propice aux achats à bon compte. Tel que le note Aviva Investors France : « Le rendement des actions européennes au titre de 2010 est supérieur de 1 % au rendement des obligations à 10 ans françaises. » Récemment, la prime de risque sur l'indice MSCI évoluait à ses niveaux de l'époque où la crise de Lehman Brothers atteignait son paroxysme. En dépit de ces signaux a priori positifs, le comportement de certaines classes d'actifs laisse encore perplexe quant à la propension des institutionnels à prendre des risques. Cela étant, les nouveaux records de prix atteints sur l'once d'or, qui a franchi 1262,50 dollars à échéance août sur le Comex, laissent penser que le métal jaune sert encore de valeur refuge. Toutefois, de l'avis des spécialistes de Generali Investments, les risques sont encore nombreux, mais aux cours actuels de l'Euro Stoxx 50, « la plupart des mauvaises nouvelles ont déjà été intégrées dans les cours ». Fabio Marquetty.
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