Gérer les retours devient une spécialité

L a logistique des retours (ou logistique inversée ou encore « reverse logistics ») fait d'autant plus partie ? et de manière croissante ? de la bonne gestion financière des entreprises que le contexte économique actuel y incite. Il faut simplement commencer par se mettre d'accord sur sa définition. Parle-t-on des produits défectueux, des invendus, du service après-vente ou d'un ensemble environnemental (emballages, déchets, produits en fin de vie, date limite de consommation dépassée, etc.) ? En fait, il s'agit d'un peu tout cela à la fois. Dans tous les cas, on parle de flux qui vont des réseaux de vente, voire des consommateurs, vers le producteur.Avec le durcissement de la politique environnementale, sous l'impulsion de l'Union européenne (UE) qui a imposé aux industriels de collecter, valoriser et recycler leurs produits en fin de vie, ainsi que les déchets qui en résultent, différentes filières sont apparues. Et de plus en plus de logisticiens proposent des prestations de « reverse logistics ». Même si les articles informatiques et multimédias sont le plus souvent cités en exemple, d'autres secteurs sont également concernés. C'est le cas du monde du prêt-à-porter. Aujourd'hui, les gammes se renouvellent au-delà des simples saisons et la fabrication se déplace à travers le monde. Si le marché de la mode demande une logistique active en termes de distribution, la face cachée que représente la logistique des retours est une composante très importante du processus global. Le nombre élevé de points de collecte, l'hétérogénéité des produits et la diversité des opérations rendent difficile l'optimisation des coûts de transport et de logistique du secteur.logique de pointeLa branche « Fashion » de DHL a ainsi mis en place une organisation dédiée aux retours, avec notamment un système permettant de déplacer un ou plusieurs articles d'un magasin vers un autre, en fonction des opportunités de vente. Plus globalement, DHL a lancé, il y a deux ans, l'offre « Réciproc'» qui prend en charge l'intégralité des retours, de l'enlèvement chez les distributeurs à l'acheminement sur le site désigné par le client et ce pour tout type de produit. « Le textile, la cosmétique, l'édition, le high-tech, l'industrie pharmaceutique ou encore la distribution ont besoin d'une logistique inversée de pointe, explique Valérie Guyard, directrice marketing de DHL Express France. Que ce soit pour gérer les produits en fin de cycle de vente, comme les cosmétiques qui ont des cycles très courts liés aux innovations constantes et aux produits saisonniers de ce marché, ou pour retourner les produits invendus, acheminer les produits défectueux vers les services après-vente. Ou encore transférer des produits de confection d'un point de vente à un autre. » Béatrice Delamotte
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