LBO  : regain d'intérêt pour la Bourse

Les fonds d'investissement aussi lorgnent de nouveau la Bourse. Séduits par le retour de la confiance sur les marchés financiers et le rebond des indices, ils multiplient les projets d'introduction en Bourse de leurs participations. La semaine dernière, le spécialiste européen du LBO (rachat par effet de levier) BC Partners a lancé une consultation auprès d'une dizaine de banques afin de préparer l'introduction de la centrale de réservation espagnole Amadeus et du français Medica. Cependant, « aucune décision définitive n'a encore été prise », signale une source proche du dossier. Toujours est-il que l'intérêt est là. Outre-Atlantique, les grandes man?uvres ont déjà commencé. Cerberus Capital Management apporte actuellement la dernière touche à l'introduction en Bourse de Talecris Biotherapeutics, dont il espère obtenir 849 millions de dollars (577 millions d'euros), d'après Reuters, tandis que l'un des poids lourds américains du LBO, Bain Capital, est en passe de mettre sur le marché son groupe de grande distribution, Dollarama (pour 278 millions de dollars). Kohlberg Kravis Roberts (KKR), avec Dollar General (pour 750 millions de dollars), et le duo Carlyle-Riverstone, avec Cobalt International (1,15 milliard), sont également en course. Et une bonne part des introductions en Bourse les plus récentes aux États-Unis a déjà été réalisée par des groupes de « private equity », comme KKR avec le fabricant de puces Avago Technologies, ou General Atlantic Partners avec le spécialiste de la santé Emdeon. En règle générale, les fonds d'investissement étudient l'option boursière pour l'ensemble de leur portefeuille. Ce sont les grandes entreprises dont la valeur dépasse le milliard d'euros qui restent les plus prisées. « Les sorties en Bourse sont d'autant plus privilégiées que les possibilités de cession à d'autres fonds sont très limitées en raison du manque de dette bancaire », explique Stéphane Barret, en charge du suivi des fonds d'investissement chez Calyon. Et si certains sont déjà passés à l'action, la Bourse est plutôt une option à horizon 2010 pour les autres, dans la mesure où les marchés n'ont pas encore prouvé leur stabilité sur le long terme. En outre, elle reste réservée aux secteurs attractifs. La santé, la pharmacie et l'énergie, notamment, sont appréciées par les investisseurs, à l'inverse de secteurs comme la distribution, la consommation ou encore la construction. Autre réalité à respecter, les investisseurs préfèrent les sociétés dites de « croissance ». A. M. et M. P.
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