Bruno Le Maire tente de désamorcer la crise du lait

AgricultureFace à la « colère blanche » des producteurs de lait, le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, cherche à désamorcer la crise. Il doit réunir aujourd'hui les banques, les assurances et la Mutualité sociale agricole (MSA), avec l'espoir d'obtenir un geste de « solidarit頻 pour soulager la trésorerie des agriculteurs. Samedi, au lendemain de la « journée blanche » durant laquelle des millions de litres de lait ont été épandus, le ministre a reçu tour à tour les syndicats agricoles, et leur a proposé des « accords » entre les producteurs de lait et les industriels « sous le contrôle » des pouvoirs publics afin de « garantir un revenu stable ». Pendant les discussions, l'action sur le terrain s'est poursuivie, puisque, unis dans leur combat contre la fin des quotas, producteurs français et allemands ont jeté le contenu de pots à lait dans le Rhin. Les éleveurs réclament un prix minimal entre 350 et 400 euros les 1.000 litres, contre 260 à 280 euros actuellement en France.Le ministre de l'Agriculture a désormais banni de son vocabulaire le terme de « contractualisation », chiffon rouge pour de nombreux agriculteurs. Le projet de « contrats » entre producteurs et industriels, prôné jusque-là par le gouvernement, « fait peur » car les agriculteurs redoutent que « les industriels dictent toutes les conditions » et les transforment « en salariés », a reconnu Bruno Le Maire. D'où l'idée de proposer des « accords sous le contrôle de la puissance publique » et assortis de « rapports de force équilibrés ». Les modalités de cette « participation des pouvoirs publics » seront fixées lors d'une rencontre entre l'État et toute la profession prévue le 1er octobre. Parmi les options à l'étude figurent « la mise en place d'un régulateur national » et la possibilité de « définir par la loi » le cadre des accords. pression« Le ministre a abandonné la notion de contractualisation, c'est une première victoire », a commenté le secrétaire national de la Confédération paysanne, André Bouchut. Son mouvement compte néanmoins « durcir la grève » la semaine prochaine pour maintenir la pression. Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, demande de son côté au ministre de plaider auprès des banques en faveur d'« une année blanche » avec « report des annuités des emprunts ». Syndicat majoritaire, la FNSEA « comprend le désarroi » des producteurs, mais refuse d'appeler à la grève. (Avec AFP)
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