Leclerc souhaite vendre des médicaments

distributionComme un air de déjà-vu. Depuis hier soir, les Français découvrent sur leur petit écran une nouvelle campagne de publicité Leclerc. On y suit une consommatrice malade, bien en peine de comprendre pourquoi le prix de ses médicaments courants varie de un à trois en pharmacie. Le slogan : « Leclerc demande que ses docteurs en pharmacie aient le droit de vendre des médicaments non remboursés à des prix Leclerc. » En clair, que les 180 responsables des parapharmacies du réseau puissent vendre des médicaments sans ordonnance au même titre que les 23.000 officines françaises, « en assurant conseil et orientation » aux patients. Au printemps 2008, l'enseigne s'était déjà fait entendre par publicité interposée sur le thème « la santé est un luxe », promettant des baisses de prix de 25 %. Cette fois son président, Michel-Edouard Leclerc, va plus loin. « Si la grande distribution obtenait 20 % de parts de marché en France, les prix baisseraient de 50 % », assène-t-il. Sont visées les 313 spécialités thérapeutiques relevant de l'automédication (OTC), que les officines sont autorisées depuis juillet 2008 à vendre devant le comptoir. déceptionL'objectif des autorités était bien de faire baisser les prix en augmentant la concurrence. Mais le système, non contraignant, déçoit : en avril, l'Afipa (fédération de l'automédication) faisait état d'une baisse de prix « de 2 % à 3 % ». Leclerc, lui, avance deux études (Ipsos et Bipe) qui concluent à « une moyenne des écarts de prix de plus de 100 % » selon les pharmacies pour les Nurofen, Hextril et autres Nicorette. Il souligne que son combat rejoint celui des mutuelles, qui refusent de prendre en charge les nouvelles baisses de remboursement prévues au 1er janvier 2010. Il tombe surtout à point nommé, alors que Leclerc, avec d'autres distributeurs, fait l'objet d'une assignation par l'État pour clause abusive vis-à-vis de ses fournisseurs. AUDREY TONNELIER
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