Déboires du Boeing 787 : cellule de crise chez Thales

Moins d\'un mois après son arrivée à la tête de Thales, le nouveau PDG, Jean-Bernard Lévy, affronte sa première vraie crise. L\'immobilisation au sol des Boeing 787 à cause de problèmes de batteries fabriquées par la société japonaise GS Yuasa, et/ou du système qui l\'entoure conçu par l\'électronicien français, est pris très au sérieux chez Thales. Selon nos informations, le groupe a mis en place une cellule de crise dès jeudi dernier après la décision de l\'autorité américaine de sécurité aérienne, la FAA, d\'interdire dans la nuit de mercredi à jeudi tous les vols de Boeing 787 Dreamliner à travers le monde en raison des problèmes de deux problèmes de batterie en une semaine, le premiert à Boston sur un avion de JAL, l\'autre au Japon sur un appariel d\'ANA.Avant cette décision de la FAA qui a privilégié le principe de précaution, les problèmes du B787 étaient suivis de façon moins intense. Ce qui n\'est plus le cas. Jean-Bernard Lévy suit lui-même l\'affaire de très près. Des équipes de Thales de l\'usine de Chatou (Yvelines) sont actuellement auprès de Boeing à Seattle pour identifier et résoudre le problème.Les chaînes de responsabiltié difficilement traçablesCar pour Thales, l\'affaire est importante. Le groupe d\'électronique avait gagné sur le B787, contre des fournisseurs traditionnels de Boeing, le lot de la conversion électrique qui comprend notament les batteries de GS Yuasa. \"Thales convertit l\'énergie de cette batterie pour alimenter les systèmes de l\'avion\", explique un connaisseur de l\'avion. Tous les composants de ce lot sont envoyés à Boeing qui à la charge de l\'intégration, explique t-on chez Thales. Les batteries japonaises, achetées par Thales, sont même envoyées directement du Japon à Seattle.Le Bureau américain de la sécurité des transports (NSTB) a écarté dimanche une surcharge de la batterie du 787 Dreamliner de Boeing de JAL, où un départ de de feu s\'était déclenché après l\'atterrissage à Boston. L\'enquête se poursuit sur l\'appareil d\'ANA, qui a rencontré lui aussi un problème électrique. Si le système de conversion élecrtrique était mis en cause,  Boeing pourra-t-il se retourner contre Thales ? Très difficile, expliquent les experts. Car les chaînes de responsabilité ne sont pas facilement traçables, assure-t-on à \"La Tribune\".
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