Information : les Français n'attendent pas (encore) tout d'Internet

La confiance dans les médias s\'érode. Ce constat - peu étonnant - est fait par l\'enquête annuelle de l\'institut TNS Sofres pour La Croix. « C\'est la tendance constatée depuis 5 ans », a lancé Edouard Lecerf de l\'institut de sondage. Que ce soit la radio, les journaux ou la télévision, tous les médias subissent une perte de confiance des Français. Phénomène nouveau, Internet, qui affichait un baromètre de confiance jusque là en hausse, n\'échappe plus au phénomène. Pour la première fois depuis 9 ans, (date à laquelle le média a été intégré dans la mesure), le pourcentage des Français estimant que « les choses se sont passées vraiment comme Internet le raconte » a reculé à 35%, soit deux points de moins en un an. « Il y a une petite rupture. Cela montre aussi que les gens ne prennent pas tout pour argent comptant, qu\'ils ne sont pas dupes », indique Edouard Lecerf. Il faut dire que par rapport aux autres médias, Internet est « proposé aux sondés dans sa globalité ». Autrement dit, les internautes ont confiance dans ce qu\'ils lisent sur les sites de médias traditionnels, et beaucoup moins sur le reste du Web.Internet, le nouveau média de l\'approfondissementAutre phénomène, Internet n\'est plus seulement le média de l\'information chaude, du « breaking news », qui reste pour 69% du public l\'apanage de la télévision. Le public, à 35%, y cherche désormais « des explications détaillées sur un événement\". Il veut « comprendre un sujet de fond » et « les points de vue différents» sur une problématique donnée. Le taux était d\'environ 10% en 2004. La presse quotidienne est plutôt délaissée par les Français : 9% des personnes interrogées la consulte pour s\'informer, tandis qu\'entre 20 et 25% des sondés vont y piocher des approfondissements sur l\'actualité (contre entre 30 et 34% en 2004).Les médias plus neutres avec Hollande qu\'avec SarkozyElément rassurant, le public considère à 50%, que les médias traitent l\'actualité liée à François Hollande de façon neutre. Le taux était de 41% en janvier 2008 lors de la présidence de Nicolas Sarkozy. A l\'époque, le public considérait à 37% que le traitement médiatique de l\'ancien président était favorable. Aujourd\'hui, la tendance s\'est inversée, et 31% des Français ont l\'impression que les médias sont plutôt « défavorables » au nouveau président socialiste. Enfin, les Français n\'ont pas vraiment conscience de la gravité de l\'état de santé de la presse : seulement 53% perçoivent qu\'elle est en difficulté, et que cela peut représenter un danger pour la démocratie.
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