Moins de six mois après avoir annoncé la suppression de 10 % des effectifs de sa branche énergie, c'est désormais à une restructuration de sa division de transports que s'attaque Alstom. Le groupe a dévoilé mardi un projet de « plan d'adaptation de certains sites industriels » qui devrait déboucher sur la suppression de 1.380 postes, soit un peu plus de 5 % des effectifs de la division (plus de 25.000 personnes à fin mars 2010). « Ce plan est destiné à répondre à la baisse du marché dans ces pays et à sauvegarder la compétitivité de la base industrielle du secteur », a souligné le groupe.La France sera épargnée. Au contraire, l'Allemagne sera le pays le plus touché. Alstom compte en effet supprimer 700 postes dans son usine de Salzgitter pour « résoudre le handicap récurrent de compétitivité du site et l'adapter à son futur plan de charge ». Dans son usine de Barcelone, 400 postes devraient être supprimés. En Italie, 280 emplois sont menacés sur différents sites.Frappé de plein fouet par la crise, pénalisé par l'attentisme de ses grands clients, en particulier dans les pays matures, Alstom avait déjà annoncé son intention de supprimer 4.000 emplois dans sa branche énergie en octobre dernier. Sur l'exercice précédent, il avait en outre déjà réduit ses effectifs de 5.000 postes.Mais la situation d'Alstom s'était améliorée récemment. Le groupe a ainsi vu ses prises de commandes rebondir sur le troisième trimestre de son exercice fiscal 2010-2011 (clos fin décembre), à un niveau de 5,5 milliards d'euros, lui permettant d'afficher un ratio commandes sur chiffre d'affaires supérieur à 1 pour la première fois depuis deux ans.Le bémol, c'est que ces commandes provenaient à 60 % des pays émergents. Or, comme le soulignait le PDG d'Alstom, Patrick Kron, dans un entretien accordé à « La Tribune » en début d'année, « les commandes que nous prenons en Chine ou en Inde ne contribuent pas à la charge de nos usines européennes ou nord-américaines ». O. H.

latribune.fr

22 Mars 2011, 21:25

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