La Sécurité sociale se veut performante en matière de gestion comme de services. Dans l'idée d'explorer ses « nouveaux défis » et « nouveaux rôles », les principaux acteurs de la protection sociale se sont réunis ce mardi et mercredi, en présence du Premier ministre François Fillon. Entre 2005 et 2010, le régime général de la Sécurité sociale a réduit ses coûts de gestion de 3,6 % des dépenses à 3,07 %, fait valoir Dominique Libault, son directeur. « Ce qui signifie que, sur 100 euros, 97 euros sont utilisés pour les prestations et 3 euros sont consacrés à la gestion des services. »ReversLes efforts d'efficience sont définis tous les quatre ans entre chaque régime et l'État au sein de conventions d'objectifs et de gestion (COG). L'emploi figure en première ligne. 4.000 postes supprimés pour la COG 2000-2013 et environ 10.000 sur les deux COG précédentes, explique Frédéric Van Roekeghem, directeur général de l'Assurance-maladie. « En 2012, les effectifs de la branche seront revenus à un niveau inférieur à celui de 2004 », assure pour sa part la Caisse des allocations familiales.La Sécurité sociale mise aussi sur la dématérialisation des services avec un certain succès. Le site de l'Assurance-maladie (ameli.fr) compte 6,8 millions de visites par mois et la carte Vitale a permis de dématérialiser 86 % des feuilles de soins. Une modernisation qui a ses revers. Le médiateur de la République s'est alarmé de la déshumanisation résultant du recours aux téléservices. Il a aussi épinglé, dans son rapport 2010 publié lundi, la réforme du régime social des indépendants, le RSI, qui a réuni trois structures préexistantes en même temps qu'était créé l'interlocuteur social unique (ISU). Il a souligné la « détresse humaine » engendrée par les dysfonctionnements du régime ainsi que les réponses souvent inappropriées apportées par l'administration. S. S.

latribune.fr

22 Mars 2011, 21:22

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