« le mur de dette dont on parle dans le capital-investissement est en passe de se résorber. »La machine est relancée. Après quasiment trois ans d'absence dans le marché des fonds de fonds secondaires (fonds qui rachètent des fonds ou des parts de fonds en partie déjà investis), Axa Private Equity revient en force. En avril, elle a annoncé l'acquisition de fonds représentant 2,6 milliards de dollars d'intérêt, soit un gonflement de près de 25 % de ses engagements dans des fonds de fonds (13 milliards de dollars au total). Et ce n'est pas fini, a affirmé jeudi Vincent Gombault, directeur général des fonds de fonds chez Axa Private Equity, en annonçant l'acquisition auprès de Bank of America d'un portefeuille de fonds de 1,9 milliard de dollars (représentant 60 fonds), quelques jours après la reprise d'un portefeuille de 718 millions de dollars auprès de Natixis : « Nous sommes actuellement en discussion avec KBC pour la cession de son pôle de private equity et nous avons trois autres dossiers en cours ». Pourquoi revenir maintenant ? Pour Vincent Gombault, la fenêtre d'opportunité vient de s'ouvrir. « Le marché a connu une phase de surcote pouvant aller jusqu'à 20 % de la valeur des actifs, ce qui nous a conduit à nous retirer. Puis, il s'est effondré. On a observé des décotes de 70 %, mais de tels niveaux ont totalement gelé le marché ». Aujourd'hui, la décote est revenue à un niveau inférieur à 10 %, ce qui devrait permettre de relancer le marché. Par ailleurs, le dirigeant estime que « le mur de dette dont on parle dans le capital investissement est en passe de se résorber : les niveaux d'EBITDA (résultat brut d'exploitation) des entreprises sont plutôt très positifs, et rapportés à la dette, ils sont tout à fait acceptables. Nous pensons que, même si les deux années à venir risquent d'être encore difficiles, 80 % des sociétés en portefeuille passeront le cap sans problème ». G. L. S.

latribune.fr

22 Avr 2010, 23:24

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