Votre immobilier et vos valeurs mobilières : voilà deux postes majeurs auxquels vous devez attacher la plus grande attention lorsque vous remplissez votre déclaration. Veillez toujours à déclarer de la manière la plus précise possible pour éviter toute contestation du fisc. Conservez tous vos documents et les éléments de calcul.Concernant l'immobilier, vous disposez de trois méthodes. La plus courante, celle par comparaison, consiste à prendre comme référence le prix d'un bien similaire cédé récemment. Vous pouvez estimer en « bloc » sur la base d'un prix global. Mais il est préférable de considérer un prix unitaire : à l'hectare pour un terrain agricole, au mètre carré pour un appartement ou une maison. La méthode du réajustement consiste tout simplement à prendre le prix d'achat du bien et de le réévaluer de la hausse des prix constatés par exemple par les notaires dans votre quartier. Vous pouvez agir de même en actualisant votre déclaration de l'année précédente. Enfin, la méthode par le revenu convient bien pour l'immobilier locatif. Étant entendu qu'un bien immobilier rapporte entre 3 % et 10 % suivant sa qualité et son emplacement - la plupart du temps autour de 5 % -, vous pouvez recalculer la valeur vénale du bien.Bon à savoir : diverses décotes sont applicables. Pour votre résidence principale, elle est de 30 %. Pour un bien donné en location comme résidence principale, comme il n'est pas libre, vous pouvez appliquer une décote de 10 % à 20 %, voire davantage en région parisienne, et 25 % à 40 % pour un appartement soumis à réglementation des loyers. Pour les biens en indivision, une décote de 15 % est admise (mais la cour d'appel de Paris a validé une décote de 30 % dans un arrêt du 4 décembre 2003) et pour ceux détenus par une SCI, 10 % à 15 %. Les biens démembrés, contrairement à ce que l'on croit souvent, ne bénéficient pas de décote spécifique.Pour l'estimation de votre portefeuille, c'est bien plus simple : deux méthodes sont possibles et peuvent être panachées. Vous pouvez choisir entre le dernier cours de l'année et la moyenne des 30 derniers jours pour les titres en retenant au coup par coup l'option la plus basse (« La Tribune » a publié ces cours jeudi 15 avril : retrouvez-les sur LaTribune.fr).Que risquez-vous si vous sous-évaluez vos biens ? Tout dépend de votre sous-estimation (lire l'interview p. 23). Attention : si elle est grossière, vous devrez payer les intérêts de retard (0,40 % par mois), plus une majoration de 40 %, qui peut être portée à 80 %. Mais une tolérance de 10 % est admise. Plutôt que de grossièrement sous-évaluer un bien important, mieux vaut donc appliquer une décote proche de 10 % sur chacun des biens évalués. Si un redressement devait intervenir, il concernerait tel ou tel bien. F. P.Comment déclarer votre maison et votre portefeuille Dans la majorité des cas, vous serez assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune à cause de votre patrimoine immobilier. Mais c'est aussi quelquefois votre portefeuille boursier qui vous fera basculer du côté des redevables à l'ISF.Évaluation de vos bie

latribune.fr

22 Avr 2010, 23:23

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