Les Laboratoires Gilbert, société du groupe Batteur, viennent de mettre en service une nouvelle usine sur la zone Citis d'Hérouville­-Saint-Clair, près de Caen (Calvados), à 800 mètres de leur site historique. Destinée à accroître sa capacité de production en unidoses stériles, ce site de 12.000 m2 représente un coût de 40 millions d'euros (15 millions en immobilier et 25 millions en équipements industriels). La nouvelle usine comptera à terme 6 ­lignes « bottlepack ». Trois sont déjà en fonctionnement et, dès la fin 2010, deux autres entreront en service.Avec, au total , 11 lignes « bottle­pack » aujourd'hui en service, les Laboratoires Gilbert (88,7 millions d'euros en 2009 contre 84,2 millions d'euros en 2008?; 25 % export?; 440 salariés dont 60 commerciaux), affichent désormais une capacité de production annuelle de 700 millions de doses par an contre 20 millions en 1990 quand ils ont acheté leur première machine.Marché clé : le « sérum phy »La part des unidoses dans le chiffre d'affaires global de Gilbert devrait ainsi pouvoir passer de 24 % en 2009 à 30 % en 2010, aux côtés de ses autres produits de santé « familiale » (antiparasites, lotions antimoustiques, antipoux), la cosmétique et les différents produits du « pôle béb頻. Ces perspectives ont valu à la société d'être distinguée, ce printemps, par le prix de l'Ambition 2010 de la région Grand Ouest (catégorie ­Croissance), concours organisé par la Banque Palatine en partenariat avec « La Tribune ».Si les lignes « bottlepack » peuvent produire à la fois des unidoses de sérum physiologique (eau salée), d'éosine et d'antiseptiques, le marché le plus porteur aujourd'hui est, de loin, celui du « sérum phy  ». Sur celui-ci, les Laboratoires Gilbert se sont fait un nom, puisque leur part de marché en pharmacie dans l'Hexagone était de 30 % en 2009, au coude à coude avec leur concurrent Gifrer. « C'est ce marché du sérum physiologique qui nous a décidés à investir, confirme Sabrina Gueffier, responsable marketing. C'est un marché qui s'est créé car les habitudes de consommation en matière d'hygiène des tout-petits ont changé?; les maternités et les pédiatres recommandent l'usage du sérum physiologique pour les bébés, notamment dans les situations de rhume ou de nez bouché. »Entre 2008 et 2009, précise Sabrina Gueffier, « nous avons enregistré une progression en volume de 19 % sur la vente d'unidoses de sérum physiologique en pharmacie en France, alors que le marché progressait de 8 % en France en pharmacie ». Avec ses nouvelles lignes de production, Gilbert prévoit une évolution sur le marché de la pharmacie dans l'Hexagone de +  30 % en volume en 2010, puis de + 10 % les années suivantes. S'ils communiquent volontiers sur leurs produits vendus en pharmacie sous leurs marques propres ? « Physio­dose, numéro un du sérum physiologique en pharmacie » ? ils se font discrets sur leur activité de fabrication pour des tiers (laboratoires ou distributeurs). Seule certitude, cette activité de « façonnier » est « significative » pour les Laboratoires Gilbert.

latribune.fr

24 Juill 2010, 23:21

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