La crise semble être derrière Eurostar. Au premier semestre, la compagnie ferroviaire transmanche a vu son trafic augmenter de 6 % (4,6 millions de voyageurs) et son chiffre d'affaires de 18 % (476 millions d'euros). La filiale de la SNCF a profité des perturbations du trafic aérien consécutives à l'éruption du volcan islandais en avril, mais aussi de la reprise des voyages d'affaires. Eurostar a d'ailleurs décidé de lancer une nouvelle classe affaires à destination de cette clientèle. Baptisée Standard 1er, elle propose des services un peu moins « premium » que la classique business. Avec des tarifs moins élevés : de 350 à 500 euros l'aller-retour, contre 605 euros en business. Les services à la place resteront assurés, mais les modes de remboursement des billets seront moins flexibles, tout comme l'accès au lounge. La clientèle loisir aura droit, elle, à des voyages à 88 euros aller-retour lors des week-ends du mois d'août. Quelque 15.000 places supplémentaires sont proposées depuis ce jeudi pour ces périodes. Eurostar teste aussi des connexions facilitées entre Marseille et Londres, via Lyon. « Les voyageurs sont de plus en plus enclins à prendre le train, même s'il y a des correspondances », assure à « La Tribune » Lionel Benbassat, directeur commercial France d'Eurostar. Pour l'heure, aucun appel d'offres pour de nouvelles rames Eurostar n'est prévu. Si, comme l'indique « Le Figaro » dans son édition de jeudi, rien n'exclut que la SNCF puisse un jour acheter des trains Siemens pour rouler sous la Manche, Eurostar va commencer à rénover, à partir de 2011, ses 28 rames en circulation. Ce qui signifie qu'elles pourront ensuite rouler encore pendant une bonne quinzaine d'années. Ingrid Seithumer

latribune.fr

22 Juill 2010, 23:23

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