Les pays émergents amplifient la reprise des investissements internationaux

Après le fort recul de 2008 et 2009, les investissements étrangers directs (IED) reprennent de la vigueur, révèle la Conférence des Nations-unies pour le commerce et le développement (Cnuced) dans un rapport publié jeudi. Mêlant achats d'actions, créations d'usines ou encore réinvestissements de bénéfices, les flux d'IED sont le reflet du retour de la confiance parmi les investisseurs, et le signe que « la crise n'a pas interrompu la mondialisation », estime ce document. En 2010, le total des entrées d'IED dans le monde devrait dépasser 1.200 milliards de dollars grâce, notamment, à la reprise des fusions et acquisitions. Le rapport, baptisé « Investir dans une économie à faible intensité de carbone », n'y voit pourtant qu' « un redressement timide et inégal ». Les IED devraient continuer à progresser en 2011, pour atteindre entre 1.300 et 1.500 milliards de dollars, avant de tendre vers 2.000 milliards de dollars en 2012, si « la fragilité de la reprise économique mondiale » ne vient pas perturber cette envolée. En 2009, le repli des flux de capitaux avait atteint 37 %, à 1.114 milliards de dollars. la chine au deuxième rangFait notable, les pays en développement ou en transition « tirent le redressement des IED ». Ces pays « ont représenté près de la moitié des entrées d'IED en 2009 et resteront des destinations de choix pour les investissements étrangers », souligne la Cnuced. Les États-Unis sont restés leur premier destinataire en 2009, la Chine s'est hissée au deuxième rang et trois des six premiers pays destinataires sont des pays en développement ou en transition. Ceux-ci « gagnent aussi du terrain en tant que sources de flux mondiaux », précise la Cnuced. En 2009, ils ont été à la source de plus du quart des IED dans le monde. Parmi eux, l'Asie du Sud, de l'Est et du Sud-Est attirent particulièrement les capitaux. Non seulement les flux vers ces destinations augmentent, mais ils s'orientent « de plus en plus vers des activités de haute technicité ». Dans ce domaine, les sociétés transnationales jouent un rôle clé car elles peuvent « aider les pays en développement et en transition à s'engager dans un développement économique à faible intensité de carbone », estime la Cnuced.De leur côté, les pays développés ne s'avouent pas vaincus. Si les flux à destination et en provenance des pays développés ont chuté de 40 % en 2009, ils se sont redressés depuis. Au premier trimestre 2010, les entrées de capitaux vers ces pays ont été quatre fois plus importants qu'au premier trimestre 2009. L'Europe, qui a mieux résisté que les autres l'an passé, pourrait perdre un peu de son lustre en raison du risque sur la dette souveraine de certains États membres.
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