Baisser le chauffage, c'est aussi bon pour les comptes

Avoir 25 °C et plus dans les bureaux coûte d'autant plus cher aux entreprises que la norme ISO 7730-1984 recommande une température intérieure de 20 °C à 24 °C. Dans ce contexte, abaisser d'un degré le confort thermique des occupants peut se traduire par une économie de 7 % sur la facture énergétique. Pour autant, la sensibilisation et la motivation des salariés sont indispensables. En témoigne François-Xavier Moutel, PDG d'Abalone, spécialiste du travail d'intérim, qui a convaincu ses salariés de supporter un confort thermique à 19 °C ou 20 °C dans leur nouvel immeuble à énergie positive (bâtiment qui produit plus d'énergie qu'il n'en consomme). un suivi en temps réelPour être durable, la remise en cause des habitudes doit être confortée par un suivi en temps réel des consommations et des efforts fournis afin que chacun comprenne, sous forme de dessin notamment, le nombre d'arbres ou de kilomètres économisés. « Il est indispensable de diffuser ces informations au plus grand nombre. Que ce soit sur l'écran d'accueil de l'immeuble ou sur l'intranet », recommande Fabrice Haiat, le PDG de Vizelia, qui fournit des logiciels de suivi des consommations en temps réel. Ces applications disponibles sur Internet sont alimentées par des sondes et des capteurs sans fil postés dans les bureaux sans cloison (open space) ou sur les compteurs électriques. Grâce à ce contrôle en temps réel des consommations, le gestionnaire a les moyens d'affiner le pilotage du bâtiment en détectant par exemple des anomalies. Comme le fonctionnement du chauffage durant le week-end ou la nuit.« En améliorant le pilotage des installations et en sensibilisant le comportement des salariés, l'entreprise peut faire entre 20 % et 30 % d'économies. Voire plus », estime Fabrice Haiat. Pour aller plus loin tout en réduisant ses émissions de CO2, l'entreprise dispose de deux autres leviers : l'isolation thermique et l'adoption d'équipements plus performants. Ici, certains critères sont particulièrement structurants. « Comme la taille du bâtiment, mais aussi les usages qui vont déterminer les temps d'occupation, la possibilité ou non de couper certains appareils utilisés par intermittence dans la journée, de faire varier la température entre le jour et la nuit, etc. », recommande Julien Phelip, consultant chez Ineum Consulting, un cabinet d'analyses.Éliane K
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