Les PME ne croient pas à la reprise

Si la France a renoué avec la croissance depuis le printemps (hausse du PIB de 0,3 % aux deuxième et troisième trimestres), si les enquêtes de conjoncture continuent de se redresser, les PME ne se sentent pas encore portées par un grand vent d'optimisme. En témoigne le recul de 1 point en novembre du baromètre « La Tribune »-LCL réalisé par Ipsos.Toutes les composantes ou presque de cet indicateur sont en effet en berne. Que ce soit la demande en provenance des PME ou de la grande consommation, le niveau de production, l'activité commerciale, tous ces éléments ont cédé du terrain entre octobre et novembre. Même chose pour les facteurs de production que sont l'investissement et l'emploi, via les nouvelles embauches. Selon ce baromètre, un peu plus d'un chef d'entreprise sur cinq envisage toujours d'utiliser le chômage partiel pour compenser la baisse de l'activité.Dans ce contexte, il n'est guère étonnant de constater une dégradation de l'opinion des chefs d'entreprise sur l'environnement économique français et international. « Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, l'amélioration de l'activité au niveau mondial au deuxième trimestre n'a pas permis de rassurer complètement les chefs d'entreprise », estime Axelle Lacan chez LCL.restockage« Les résultats de l'enquête du mois de novembre confirment le message du mois précédent, à savoir que le climat des affaires en France s'est certes amélioré au cours des derniers mois, mais reste fragile. Ces différentes observations permettent de nuancer les résultats des enquêtes parues récemment, qui pointaient une amélioration plus marquée de la conjoncture française. Le message véhiculé par le baromètre est clair : l'économie française reste en convalescence. Il n'est pas question de parler de reprise et même le rebond semble plus faible qu'attendu », poursuit l'économiste, qui prévoit une progression du PIB de l'ordre de 0,5 % au quatrième trimestre. Une très légère accélération de l'activité qui proviendrait surtout du restockage attendu des entreprises, celui-ci compensant la faiblesse de la consommation des ménages et de l'investissement.Cette morosité au niveau macroéconomique a forcément des répercussions sur la sphère microéconomique, augmentant par exemple le stress au travail. Les dirigeants de PME sont 68 % à ne pas juger la prévention du stress nécessaire, bien que Xavier Darcos ait demandé à toutes les entreprises d'entamer des négociations sur ce thème avant le 1er février. Fabien Piliuconjoncture
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