L'économie française engluée dans la stagnation, le FMI table sur 0,3% de croissance en 2013

Pierre Moscovici n\'en démord pas. Ce mercredi matin, sur RMC, il a redit sa confiance dans sa prévision de croissance pour 2013 (+0,8%). « Nous en discuterons fin févier avec la commission européenne, lors de l\'élaboration de ses prévisions de croissance » a souligné le ministre de l\'Economie. Peut-il avoir raison contre tout le monde ? Le Fonds monétaire international a publié ce jour de nouvelles prévisions de croissance. Pour la France, il ne table plus que sur 0,3% de croissance. « L\'activité dans la périphérie de la zone euro a été encore plus déprimée que prévu, avec des signes de retombées plus marqués » sur le noyau dur de la région, souligne le Fonds.L\'institution révise donc ses calculs: alors qu\'elle prévoyait jusque-là un timide retour à la croissance cette année (+0,2%), elle prédit désormais une deuxième année de récession (-0,2%) pour la zone euro. Selon le FMI, « l\'incertitude » demeure par ailleurs sur l\'issue de la crise en Europe et une « stagnation prolongée » n\'est pas exclue si l\'élan réformateur (supervision bancaire, union politique...) tourne court. Du coup, le FMI ne s\'attent qu\'à une reprise très progressive. En 2014, le PIB français n\'augmenterait que de 0,9%, selon le Fonds, soit  moins que la moyenne de la zone euro (+1%), contrairement à ce qui se passe en 2013. Bercy, dans sa programmation des finances publiques adoptée par le parlement à l\'automne, table sur +2% pour l\'année 2014...Les dernières enquêtes de l\'Insee témoignent, au mieux, de la stagnationLes dernières enquêtes publiées ce jour par l\'Insee, issues de sondages réalisés depuis le début du mois, confirment la situation, au mieux, de stagnation de l\'économie française. Le climat des affaires reste stable, à un niveau très faible, indique l\'institut de la statistique. Il se situe nettement en dessous de la moyenne de longue période. Quant à l\'indicateur de retournement, qui permet d\'appréhender le caractère favorable ou défavorable de l\'orientation de l\'activité, il se situe clairement du côté négatif.Si l\'on jette un œil sur les différents secteurs de l\'économie, le diagnostic n\'est pas plus rassurant.Chute des exportations de Renault et PSADans l\'industrie, « le climat des affaires se dégrade à nouveau » doit bien admettre l\'Insee. L\'indicateur synthétique baisse par rapport aux derniers mois. Car les industriels interrogés font par de perspectives personnelles de production en baisse, par rapport aux derniers mois. Alors même que leur analyse de la production passée est sensiblement négative (autrement dit, ils estiment qu\'elle a baissé fin 2012). Sans surprise, les industriels de l\'automobile se montrent parmi les plus inquiets. Ils notent que leurs carnets de commande étrangers se « détériorent nettement ».Les exportations de Renault et PSA ne se portent pas bien, c\'est une confirmation.Un léger mieux dans les servicesEn revanche, dans les services, la situation semble s\'améliorer. Mais seulement à la marge.Quant à la construction, après un mieux en 2010 et 2011, l\'activité est dégradée, relève l\'Insee. Mois après mois, les carnets de commandes ne cessent de se dégrader. Sans surprise, l\'emploi ne va pas s\'y améliorer.Cet ensemble d\'enquêtes donne à penser que le dernier trimestre de 2012 a été, globalement, mauvais pour l\'économie française, relèvent les économistes de Natixis. Et qu\'il en sera de même pour le premier trimestre 2013, soulignent-ils.  
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