Ramassage des déchets : le silence est d'or !

Un camion poubelle levant un conteneur dans un silence relatif : l\'idée a de quoi réjouir tout citadin gêné par les bruits dus au ramassage des ordures ménagères. Surtout en pleine nuit ! Mais cette idée a surtout été à l\'origine de la création d\'une société, E3Lift, et de la commercialisation depuis le printemps 2012 d\'un lève-conteneur électrique. C\'est en janvier 2010 que l\'aventure entrepreneuriale démarre pour Cédric Loiseau et trois ingénieurs. Tous quatre viennent du secteur du lève-conteneur. « Dans mon parcours professionnel, j\'ai notamment travaillé pour une société islandaise qui commercialisait un lève-conteneur électrique. La crise financière a eu raison d\'elle, mais j\'avais vu l\'intérêt chez les clients », explique aujourd\'hui le PDG de E3Lift, PME basée à Pontchâteau (Loire-Atlantique).Aidée par Oseo et des investisseurs tels que Ouest Angels, l\'entreprise s\'attache à l\'élaboration du produit. Dans le même temps, elle s\'associe à un industriel du territoire, Elyps, chargé de produire le lève-conteneur. Dès septembre 2010, E3Lift est en mesure de signer un partenariat avec la CARENE, la communauté d\'agglomération de la région de Saint-Nazaire. « C\'est en quelque sorte un client pilote, qui nous a permis de valider sur le terrain la solution technique ». En mai 2011, un premier véhicule est testé au sein du territoire.Une longueur d\'avance sur les concurrentsMoins d\'un an plus tard, le lève-conteneur est prêt à être commercialisé, avec plusieurs arguments de taille : outre le fait qu\'il fonctionne en se raccordant sur la batterie du camion, il permet une réduction des nuisances sonores pour le riverain, mais aussi pour les utilisateurs. Il entraîne également une économie de carburant car, sur les systèmes hydrauliques, c\'est la puissance du moteur qui permet de lever le conteneur. Mais aussi, moins de carburant consommé, donc un impact environnemental moindre. « Notre solution est un peu plus chère mais le surcoût est largement compensé par l\'économie sur les coûts d\'entretien », précise Cédric Loiseau.Aujourd\'hui, outre la CARENE, cinq agglomérations ont signé. En 2013, le chiffre d\'affaires devrait atteindre entre 500 et 600 000 euros. D\'ici trois ans, Cédric Loiseau espère le voir passer à 2 millions d\'euros. Pour ce faire, il envisage évidemment un développement sur le marché français, mais songe aussi à certains pays d\'Europe. « Le Royaume-Uni est un marché deux fois plus important », précise le PDG. Une incursion hors des frontières d\'autant plus logique qu\'outre E3Lift, seuls deux autres acteurs sont présents sur ce segment. « Une présence qui crédibilise le marché », estime le PDG mais qui ajoute aussitôt : « On a quand même une grosse longueur d\'avance sur eux ». 
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