La taxe « Chirac » sur le transport aérien a rapporté un milliard d'euros en France

Un milliard d’euros. C’est ce qu’a rapporté depuis son lancement le 1er juillet 2006 la taxe de solidarité sur les billets d’avion destinée à aider le financement des programmes de santé des pays en développement (sida, paludisme, tuberculose essentiellement) selon la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).De 1 à 40 eurosChère au président Chirac, cette taxe est comprise entre 1 euro pour les vols domestiques et intra-européens au départ de France en classe économique (4 euros pour un vol international) et 40 euros en classe affaires ou première sur un vol international (10 euros pour un vol intérieur ou intra-européen).Polémique avec les compagnies aériennesCette taxe avait suscité à l’époque une polémique avec les compagnies aériennes françaises qui, si elles s’inquiétaient de cette taxe qui ne concernait que leur secteur. Dès son élaboration la Fédération nationale de l\'aviation marchande (Fnam) déclarait que «cette taxe pénalisera lourdement le transport aérien français». «J\'adhère à l\'objectif, mais j\'émets des réserves et des réticences sur le fait de taxer une économie particulière. C\'est une entorse à la neutralité fiscale», expliquait quant-à lui fin 2005 le patron d\'Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta. Pour autant, après la modification du dispositif pour éviter que la taxe ne concerne pas les vols en correspondances et ne crée une distorsion de concurrence, Jean-Cyril Spinetta estimait que «par rapport à ce qui avait été évoqué, les conséquences seront infiniment moins pénalisantes. Cette taxe n\'est pas une menace susceptible de remettre en cause notre discours volontariste». A l\'époque les résultats d\'Air France-KLM étaient excellents. Aujourd\'hui, ils sont mauvais.Difficultés à faire des émulesPour autant, la France n’a pas réussi à faire des émules. A part six pays africains, le Chili et la Corée du sud, aucun autre pays n’a introduit une telle taxe sur l’aviation. L’Hexagone apporte ainsi la plus grande partie des fonds d’Unitaid, l\'organisme qui reçoit les fonds. Six ans après, cette taxe n’a jamais atteint son objectif de rapporter 210 millions d’euros en année pleine. En 2012, elle a néanmoins rapporté à 185 millions. 
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