Renault juge "inéluctable" des fermetures de sites si aucun accord n'est trouvé sur la compétitivité

La direction de Renault a bien évoqué une possible fermeture de site à défaut d\'un accord de compétitivité avec les syndicats. C\'est un document interne fourni mardi aux représentants du personnel qui le prouve. Il y est écrit qu\'à défaut d\'un compromis \"l\'engagement de ne pas fermer de sites ne pourrait être tenu et des fermetures de site seraient inéluctables\".De plus, il indique, sous la tête de chapitre \"enjeux d\'un accord\", que \"l\'engagement de ne pas faire de PSE (Plan de sauvegarde de l\'emploi) ne serait pas tenable\". Des révélations qui font fausse note avec le communiqué publié mardi par la marque au losange. En effet, l\'entreprise automobile faisait savoir que \"Renault n\'a jamais indiqué que \"deux sites\" pourraient être fermés en cas de non conclusion des négociations en cours sur la performance de ses sites français\". Et ce, suite aux déclarations des syndicalistes à la presse, qui rapportaient une phrase qui aurait été prononcée par un membre de la direction lors de la réunion de mardi : \"si vous ne signez pas, il se pourrait que deux sites ferment\".Néanmoins, le groupe a rappelé mardi \"que l\'objet de ces négociations est, en cas d\'accord avec les partenaires sociaux, de ne pas fermer de sites et de ne pas licencier\".Sapin veut des négociations \"loyales\"Dans la foulée, l\'entourage du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait prévenu : \"les discussions qui sont en cours actuellement chez Renault doivent évidemment respecter le dialogue social et donc la méthode des négociations et, en aucun cas, ne s\'apparenter à du chantage\".» Y a-t-il un \"problème de méthode\" chez Renault ?Une position reprise par le ministre du Travail, Michel Sapin, pour qui les discussions doivent être \"loyales\". \"Tous les moyens ne sont pas bons\" pour négocier, a estimé le ministre. La direction de Renault tente de négocier avec les syndicats depuis plusieurs semaines afin de gagner en compétitivité dans ses sites français. Elle prévoit la suppression de 8.260 postes d\'ici fin 2016, une harmonisation du temps de travail, et un gel des salaires pour 2013. Et espère parvenir à un accord au plus tard début février. De leur coté, les syndicats ont lancé des appels à la grève pour cette semaine dans la plupart des usines françaises du constructeur. \"Des mouvements sont programmés sur la plupart des sites, notamment à partir de mercredi, qu\'il s\'agisse d\'appels à la grève ou à de simples débrayages\", avait déclaré lundi Jean-François Pibouleau, représentant CGT chez Renault.Avec agences
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