Les organisations syndicales satisfaites de leur journée d'action

Pas si mal ! Compte tenu du calendrier peu favorable à une mobilisation d'ampleur, deux jours après les élections régionales, et des divisions qui n'ont conduit que cinq organisations sur huit à appeler à manifester, les leaders syndicaux présents dans le cortège parisien ne cachaient pas, mardi, leur satisfaction. Sur l'ensemble de la France, la CGT recensait quelque 800 000 manifestants quand la police en annonçait moins de la moitié. Certes, ces chiffres sont plus de trois fois inférieurs à ceux affichés il y a tout juste un an, le 19 mars au plus fort des mobilisations organisées par l'intersyndicale à 8. Mais la CGT, la CFDT, l'Unsa, Solidaires et la FSU ont, mardi, évité le pire. « Nous sommes sur un succès militant, avec nos équipes qui sont sorties. Même s'il manque le petit plus qui aurait fait une grande manifestation», soulignait, en début du défilé parisien, Jean Grosset, secrétaire général adjoint de l'Unsa. Surtout, les organisations syndicales sont parvenues à mobiliser fortement dans le public, signe que le mécontentement est en train de prendre de l'ampleur dans ce secteur. A la SNCF, le taux de grévistes était de 28,3% à la mi-journée. Dans l'éducation nationale, 21,7% des enseignants avaient cessé le travail selon le ministère et 17% des agents dans l'ensemble de la fonction publique. des « mesures concrètes »Forts de cette capacité à mobiliser, les syndicats espèrent que le chef de l'état fera un geste dans leur direction lors de son intervention à l'issue du conseil des ministres ce mercredi. « Il faut qu'il montre qu'il a entendu le message. Qu'il nous confirme le sommet social du mois d'avril et avance des mesures concrètes. Par exemple, en obligeant les branches à négocier sur les salaires plutôt qu'en demandant au patronat de discuter du partage des profits», soulignait Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT. Faute d'obtenir une réponse dès mercredi, les membres de l'intersyndicale ont déjà prévu de se retrouver le 30 mars pour parler de la suite de leur mouvement. Le 1er mai pourrait être l'occasion d'une grande manifestation contre la réforme des retraites. Mais Solidaires et la CGT veulent une perspective avant cette date. Et FO a d'ores et déjà dit qu'elle ne se rendrait pas à l'intersyndicale. Le débat s'annonce vif. Agnès Laurent
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