Tennis : Rezaï enfin Bleue pour la Fed Cup

Pour la troisième année de suite, les Bleues flirtent dangereusement avec la zone rouge et la relégation. Si cette vague creuse est le triste reflet d'un tennis féminin tricolore en déliquescence depuis la retraite d'Amélie Mauresmo, elle a aussi été causée par l'absence de ses deux meilleures représentantes, en conflit ouvert avec le système fédéral. Marion Bartoli, n°1 française, ne sera pas à Francfort. Aravane Rezaï, elle, a décidé d'enterrer la hache de guerre ; elle étrennera sa première sélection dans ce match couperet. Depuis 1963, l'équipe de France était dans l'éliteLa pression est forte. Jamais depuis la création de l'épreuve en 1963, l'équipe de France n'a abandonné sa place dans l'élite. La raison d'Etat est donc invoquée pour mettre de côté les vieilles rancunes : Arsalan, le père de la joueuse, reproche depuis toujours à la Fédération de ne pas soutenir sa fille comme elle le devrait. Il avait même durement insulté en 2007 l'ancien capitaine de Fed Cup, Georges Goven, avant de s'excuser. C'est un travail de persuasion de longue haleine qui a permis à Rezaï de goûter enfin à la Coupe Davis féminine, à l'âge de 23 ans. Après deux années de discussions avortées, la FFT "a repris la température cette année. Elle m'a dit à Miami qu'elle était partante", raconte Nicolas Escudé, le capitaine des Bleues. La Stéphanoise, élève de Patrick Mouratoglou, est ravie : "Ça me donne des frissons. J'espère repartir de ce week-end avec de bonnes nouvelles." L'équipe de France aussi. "Je vais me battre, comme d'habitude"La tâche d'Aravane s'annonce compliquée. Il va falloir convaincre le groupe de son intégration, de sa motivation. Pas le point le plus difficile. C'est sur le court qu'elle devra relever son plus sérieux défi : "Ce match, c'est comme un match de premier tour, il faut aller le chercher. On va s'entraider. Il y a toute une équipe. Je ne me mets pas de pression. Je vais me battre, comme je fais d'habitude" annonce-t-elle. Pour ses premiers pas dans l'épreuve, un piège : Tatiana Malek, modeste 88e mondiale, vainqueur de leurs trois duels sans perdre le moindre set, comme à Marbella à la mi-mars (4-6, 2-6). Rezaï a également perdu son seul match face à l'autre joueuse allemande en simple, Andrea Petkovic, à Coubertin l'an passé. Sur la terre battue allemande, épaulée en simple par Pauline Parmentier (95e), Aravane Rezaï a un objectif bien précis en tête : ne pas célébrer sa deuxième sélection en deuxième division...
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