Les cadres bancaires n'ont guère confiance dans l'avenir des... banques

Les choses peuvent changer très vite, en quatre mois. En février, près de 60% des cadres bancaires français interrogés par Michael Page se déclaraient « activement à l\'écoute » des opportunités d\'emploi dans le secteur. En juin, cette proportion est tombée à 40%, selon le baromètre publié le 20 juin par le cabinet de recrutement. Est-ce à dire que les cadres des banques françaises se sentent d\'un seul coup bien mieux dans leur job, au point de ne plus souhaiter le quitter ? Pas du tout, c\'est même exactement le contraire. Non seulement, ils ne sont pas plus heureux à leur poste, mais, de plus, ils ont pris conscience que l\'herbe n\'était pas plus verte chez leurs concurrents. « Le manque de confiance dans l\'avenir du secteur explique en grande partie que les cadres soient nettement moins nombreux aujourd\'hui à se déclarer en veille active qu\'en février », décrypte Michael Page.Une chute de 30% des recrutementsC\'est qu\'en février, les banques françaises n\'avaient pas encore toutes publié leurs résultats de l\'année 2012 et leurs perspectives pour l\'exercice en cours. Lesquelles se sont avérées bien sombres sur le front de l\'emploi, en raison de la mauvaise conjoncture économique et des nouvelles réglementations du secteur, qui conduisent les banques à réduire la voilure dans leurs activités de marchés. L\'an dernier, les banques ont recruté 21.000 personnes seulement, au lieu de leur contingent habituel de 30.000, soit une chute de 30%. Et les chiffres ne devraient pas remonter en 2013, selon l\'Association française des banques (AFB), qui estime même que le secteur, après des années de croissance de ses effectifs, est entré dans un nouveau cycle, notamment en raison de la concurrence des services bancaires sur Internet.Une reconversion dans l\'assurance ?Conséquence de ce serrage de vis, 83% des cadres bancaires français disent « rencontrer fréquemment des situations stressantes », dues à une charge de travail plus importante et à une pression croissante. Quatre mois plus tôt, ils n\'étaient encore « que » 79% à évoquer de telles situations de stress. Pour autant, moins de 10% des banquiers interrogés par Michael Page envisagent de changer de secteur d\'activité. Ceux qui songent à une reconversion professionnelle projettent, dans 50% des cas, de se diriger vers l\'assurance. Un secteur qui bénéfice d\'une image positive auprès de 89% de ses cadres, contre un score de 68% seulement dans la banque.  
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