Renault-Nissan confirme son intérêt pour la reprise du coréen Ssangyong

cite>Renault et Nissan sont toujours intéressés par le constructeur coréen Ssangyong. Cet intérêt est lié aux capacités de production du fabricant de 4×4 et d'utilitaires, a expliqué mercredi Carlos Ghosn, double PDG de Renault et Nissan. Le constructeur français dispose déjà d'une solide base industrielle en Corée avec sa filiale Renault Samsung créée il y a dix ans. Mais son site de Busan prévu pour 300.000 véhicules devrait être bientôt saturé. Or, l'usine Ssangyong de Pyeongtaek dispose d'un potentiel de 220.000 unités. Et, cette fois, c'est plutôt Nissan que Renault qui s'y intéresse comme base pour l'exportation. Une usine en Corée du Sud permettrait au constructeur japonais d'être plus compétitif, expliquait hier Carlos Ghosn. Car l'exportation de véhicules à partir du Japon coûte plus cher en raison du taux de change du yen, supérieur à celui du won, précise le PDG.Le 7 juin dernier, l'Alliance Renault-Nissan avait confirmé le dépôt d'une offre de rachat pour Ssangyong. La cinquième marque automobile coréenne est sous administration judiciaire depuis début 2009. Un tribunal de Séoul doit choisir un repreneur d'ici à août prochain, parmi les six candidats retenus. Renault et Nissan sont notamment en concurrence avec l'indien Mahindra. La presse coréenne valorise la transaction entre 240 et 400 millions d'euros. hausse des ventes en maiLié techniquement à Daimler, tout en ayant été un temps associé au conglomérat Daewoo qui a fait faillite, Ssangyong est passé en 2004 sous la houlette du chinois SAIC (à hauteur de 49 %), qui en détient encore 10 %. Mais l'acquisition s'est mal passée et le constructeur coréen a plongé. Il a ainsi subi de lourdes pertes en 2008, puis encore un déficit, plus léger, l'an dernier (? 346 milliards de wons, soit 225 millions d'euros). Un long conflit social a par ailleurs paralysé l'usine. Ssangyong fabrique des véhicules de technologie relativement ancienne. Ses ventes sont toutefois reparties. Elles ont bondi de 145 % à 7.028 unités en mai, dont 4.300 à l'export (+ 600 %). Renault Samsung connaît pour sa part un grand succès, après un démarrage lent. La société fabrique des véhicules sur plate-forme Renault, mais avec des composants Nissan, comme la SM3 (Renault Fluence en Europe), le 4x4 QM5 (Renault Koleos) ou la nouvelle SM5, qui constituera prochainement le haut de gamme de la firme au losange sous le nom de Latitude. La firme a vendu 22.454 véhicules le mois dernier (+ 46 %), dont 8.951 à l'export (+ 133 %).
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