Darty repart en campagne en France

Kesa ne compte que sur ses propres forces. « Notre stratégie n'est pas fondée sur une reprise de la consommation mais sur nos moyens internes. C'est-à-dire la force de notre politique commerciale, une meilleure application du concept Darty dans nos pays européens et une croissance de notre rentabilité », a précisé mercredi son directeur général, Thierry Falque-Pierrotin, lors de la présentation des résultats annuels du groupe britannique.L'ancien dirigeant de chez PPR a restructuré le groupe depuis son arrivée à sa direction générale début 2009. Avec succès. Kesa vient de renouer avec les bénéfices : il a dégagé 49 millions d'euros de résultat net sur son exercice clos fin avril, après des pertes de 124 millions d'euros sur 2008-2009. L'heure est maintenant aux objectifs chiffrés. Kesa, dont les ventes mondiales se sont établies à 5,7 milliards d'euros en 2009-2010, veut gagner des parts de marché, dans ses principaux pays. C'est-à-dire la France et le Royaume-Uni d'abord, où il vise 15 % à 20 % du marché (contre environ 10 % aujourd'hui) sans préciser l'échéance. Mais aussi en Italie, en Espagne et en Turquie où Kesa brigue au moins 5 %. « Car, détenir 1 % de marché, cela n'a aucun intérêt », admet Thierry Falque-Pierrotin, qui a identifié pas moins de 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires à conquérir en Europe. Soit la bagatelle de 44 % de son chiffre d'affaires annuel...rénovation des magasinsLe groupe s'accorde 140 millions d'euros d'investissement cette année. « 60 % de cette somme sera consacré à la rénovation des magasins », précise Thierry Falque-Pierrotin. En France (49 % de ses ventes), ce sera l'occasion de moderniser des Darty vieillissants, voire de les déménager à des adresses de meilleure qualité. Et, chaque année, espère Kesa, le réseau (223 magasins en 2010) devrait s'enrichir de 5 nouvelles unités. Darty espère aussi détenir une part de marché de 15 % à 20 % sur le Net (contre 8,1 % aujourd'hui). En fait, l'enseigne doit ici rattraper son retard. Elle s'est lancée dans la vente en ligne en 2000, du bout des lèvres, par peur de concurrencer ses propres magasins. Depuis, les Rueducommerce, Pixmania et autres Cdiscount ont fait leur place. Elle a donc mis les bouchées doubles. Ses premiers efforts portent leurs fruits : au cours de l'exercice 2009-2010, ses ventes ont bondi sur le Net de 42,7 % dans l'Hexagone. Juliette Garnie
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