Sarkozy veut réduire le train de vie des ministres

Mardi, François Fillon avait promis à l'Assemblée «des décisions sur l'exemplarité des politiques». Mercredi, l'Elysée a repris la main en précisant que le chef de l'Etat annoncerait lui-même, sans doute en début de semaine prochaine, une série de mesures «pour le bon fonctionnement d'une république irréprochable». Cigares de Christian Blanc, appartement de Fadela Amara, salaire de Christine Boutin, permis de construire d'Alain Joyandet, double casquette d'Eric Woerth et encore mercredi augmentation de Jeannette Bougrab (voir ci-dessous): le chef de l'Etat ne pouvait pas laisser sans réagir se développer un climat délétère autour des politiques et de leurs avantages et passe-droits réels ou supposés. Les relents de «tous pourris» pointent. mutualisation Déjà, la semaine dernière, François Fillon a demandé par lettre à ses ministres concernés de renoncer à cumuler une retraite de parlementaire avec leur traitement de membre du gouvernement. Mercredi, il a exigé de son secrétaire d'Etat, Christian Blanc, qu'il prenne totalement en charge l'achat de cigares payés par son cabinet. La semaine prochaine, l'exécutif compte aller plus loin. En cette période de rigueur budgétaire, le président annoncera donc lors d'un Conseil de modernisation des politiques publiques une série de mesures d'économies de fonctionnement des cabinets ministériels qui s'inscriront dans le cadre de la fameuse Révision générale des politiques publiques (Rgpp). Une mutualisation des moyens de même qu'une réduction des parcs automobiles devraient être actées. L'utilisation de logements de fonction par les ministres devrait être fortement encadrée. Il n'est pas exclu que Nicolas Sarkozy et François Fillon décident aussi une petite réduction du salaire des ministres au moment ou l'on évoque le gel des traitements des fonctionnaires. Pour donner l'exemple, le président devrait confirmer la suppression de la traditionnelle garden party du 14 juillet dans les jardins de l'Elysée. Celle de l'an dernier avait rassemblée 7500 invités pour un coût global de 733 000 euros (dont 43 000 euros pour les alcools) selon les chiffres récemment transmis par la présidence au député PS René Dosière. « C'est une première étape qui doit être accompagnées de beaucoup d'autres mesures», a estimé, mercredi, l'UMP Pierre Mehaignerie. Parmi elles, l'ancien garde des Sceaux suggère un gouvernement limité à 28 membres. Ils sont 40 actuellement...
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