La haute technologie israélienne connaît son heure de gloire. Pour la première fois, l'État hébreu va assumer à partir du 1er juillet la présidence d'Eureka, le plus important programme de recherche et de développement du monde avec un budget annuel de 1,5 milliard d'euros. « Nous allons pouvoir présenter une image d'Israël, non pas uniquement sous l'angle des conflits politiques, mais comme un pays en pointe pour la haute technologie », s'est félicité Binyamin Ben Eliezer, le ministre du commerce et de l'Industrie.Seul pays non européen à avoir intégré depuis dix ans Eureka, Israël s'est fait une place au soleil en participant à 10 % des projets. La biotechnologie, les équipements médicaux, la technologie de l'eau et la sécurité civile constituent les secteurs où les entreprises israéliennes sont les plus actives. Ces succès traduisent la montée en force de la « high-tech » au point qu'environ 80 entreprises israéliennes sont cotées au Nasdaq, soit bien davantage que les sociétés des pays européens. Coopération internationaleParmi les groupes israéliens qui participent aux programmes d'Eureka figurent Elbit Systems, spécialisée dans l'électronique, Telrad pour les télécommunications, ou Elsec pour l'électro-optique et Vim Technologies dans l'imprimerie digitale. Binyamin Ben Eliezer ne souhaite toutefois pas se reposer sur ses lauriers. Selon lui, la priorité doit être donnée à la coopération internationale. Il s'est ainsi engagé à agir pour ouvrir le programme européen à l'Égypte. Selon lui, une telle intégration « ne peut que faire avancer la paix au Moyen-Orient  ». Le ministre a également annoncé qu'il soutenait l'initiative de l'Espagne en vue d'associer des pays d'Amérique latine à Eureka. Sa « feuille de route » prévoit aussi des efforts redoublés en vue d'augmenter les dotations budgétaires du programme en faisant appel notamment à des investisseurs privés.

latribune.fr

23 Juin 2010, 23:23

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