La situation du marché du travail devrait continuer, l'an prochain, à peser sur les salaires dans le privé. Le secteur marchand, qui a créé 51.000 emplois au second semestre 2010, devrait rester sur cette tendance pendant les six premiers mois de 2011 (50.000). Ce rythme n'est pas assez tonique pour permettre une baisse rapide du taux de chômage qui passerait ainsi, selon l'Insee, de 9,3 % de la population active au troisième trimestre 2010, à 9,1 % à la mi-2011. Du fait de cette situation toujours dégradée, le salaire moyen par tête progresserait à peine plus rapidement que l'inflation à l'horizon de mi-2011 (+ 1,1 % à la mi-juin). Les gains de salaires réels seraient donc faibles, de l'ordre de 0,1 % par trimestre. Quant aux prestations sociales, dont la hausse de 5,3 % en 2009 avait permis aux revenus des ménages de passer la crise, elles évolueraient au même rythme au premier semestre 2011 qu'au second semestre 2010 (+ 1,4 %). Compte tenu de ces éléments, le pouvoir d'achat du revenu disponible brut ne progresserait quasiment pas au cours des six prochains mois. Après avoir augmenté de 1,6 % en 2009, de 1,4 % en 2010, il afficherait une hausse de 0,9 % en juin. F. Pi.

latribune.fr

23 Déc 2010, 23:21

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