Banque Privée 1818 mise sur les réseaux de BPCE pour décoller

Le chemin est long mais prometteur. La Banque Privée 1818 vient de voir le jour en rapprochant la Compagnie 1818 (ex-Caisses d'Épargne) et la banque privée Saint-Dominique (ex-Banques Populaires). Le plan de restructuration a provoqué 56 départs sur 420 personnes. La filiale de Natixis vient d'accueillir Éric Franc comme nouveau directeur général, en provenance d'Axa France, où il avait notamment créé la gestion privée. « Il s'agit du dernier grand projet de banque privée de cette taille en France », explique Éric Franc pour expliquer son choix.Sa mission est claire : développer l'activité grâce à une étroite collaboration avec les réseaux du groupe BPCE, comme tous les métiers de Natixis doivent désormais le faire. En face, les réseaux sont réceptifs. Les Caisses d'Épargne, en quête de nouveaux marchés, sont très demandeuses d'une offre de produits de Banque Privée. Les Banques Populaires devront davantage faire l'effort de collaborer avec Banque Privée 1818, alors que beaucoup d'entre elles sont déjà organisées au niveau local. « Nous allons nous appuyer sur les deux réseaux. Cela va prendre du temps, mais, une fois lancée, la collaboration sera extrêmement efficace », ajoute le nouveau directeur général. L'objectif est de tripler la collecte nette avec les réseaux en trois ans (voir graphique). Pour l'atteindre, une équipe de 22 personnes leur sera uniquement dédiée. En outre, des conseillers seront détachés dans les caisses locales. « Il faut casser le mythe du banquier parisien. Nous enverrons des équipes en régions pour nous adapter à la demande locale », souligne Éric Franc. Un test va commencer dans la Caisse d'Épargne de Reims puis, vraisemblablement, à Bordeaux et à Nice.développement nationalAvec cette stratégie, Banque Privée 1818 applique la recette déjà utilisée par les autres grandes banques françaises. Crédit Agricolegricole, d'abord, et BNP Paribas, ensuite, ont ainsi assis le développement de leur gestion privée sur leur réseau d'agences. Aujourd'hui, la banque de la rue d'Antin décline ce modèle dans chacun des marchés étrangers où elle dispose d'une filiale de détail. Pour Banque Privée 1818, le potentiel de croissance est bien là. Au 31 septembre, elle gérait environ 12,5 milliards d'euros d'actifs en France contre 63 milliards pour BNP Paribas, le leader hexagonal du secteur. Pour l'heure, le développement national est donc la priorité de Banque Privée 1818. La conquête directe de marchés étrangers n'est pas d'actualité. La banque ferme d'ailleurs actuellement son bureau suisse. Elle n'exclut néanmoins pas de revenir sur le marché helvétique, mais par le biais d'un partenariat avec un établissement local. Elle envisage de suivre également cette voie en Belgique.
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