Les valeurs bancaires pèsent de tout leur poids sur la tendance

La roue tourne. Grandes artisanes de l'envolée de 60?% des marchés actions par rapport à leurs plus-bas de mars de chaque côté de l'Atlantique, les valeurs bancaires pèsent maintenant sur la tendance. La volonté affichée d'Obama de réduire les activités de trading pour compte propre de la fine fleur de Wall Street a clairement fait tomber dans le rouge les principaux indices occidentaux depuis le début de l'année. Ils affichent des pertes allant de près de 1?% pour le Dow Jones Industrial à 5,5?% pour la Bourse de Madrid. La décision du gouvernement américain a fait l'effet d'une bombe alors que la communauté financière s'interrogeait déjà sur la cherté du secteur financier.En Europe, ce dernier conserve la palme de la meilleure performance boursière au cours des dix derniers mois. Sur la période, le DJ Stoxx 600 Banks a bondi de 130?% contre moins de 60?% pour le DJ Stoxx 600. Mais, entre-temps, l'alerte sur résultats lancée par la Société Généralecute; Générale ainsi que les indicateurs mitigés fournis par Bank of America et Morgan Stanley ont montré que l'essentiel des bonnes nouvelles était intégré dans les cours. Et cela alors que le durcissement réglementaire attendu des nouvelles règles de Bâle 3 pourrait provoquer de nouvelles vagues de recapitalisation et inciter certains à rogner sur leur dividende pour préserver leurs fonds propres.« Nous sommes dorénavant plus prudents sur les valeurs financières en raison des risques liés aux réglementations et aux effets négatifs que pourrait avoir l'arrêt des politiques monétaires accommodantes », estiment les experts d'ING.Dès lors, les indices restent sous la menace de pressions vendeuses sur les valeurs bancaires qui sont souvent largement représentées sur les principales places occidentales. C'est particulièrement le cas en Espagne, où les banques représentent 38 % de la pondération de l'Ibex. Ce chiffre atteint 23,5 % à Stockholm, 15 % à la City et près de 14 % à Paris. Le DAX, constitué à seulement 6,6 % de groupes bancaires, est moins exposé. Tout comme d'ailleurs le S&P 500 aux États-Unis. Le secteur ne représente que 7 % de la pondération totale de l'indice de Wall Street.D'un point de vue plus fondamental, les nouvelles intentions du gouvernement américain ne sont aucun cas de nature à remettre en cause la dynamique de reprise bénéficiaire des entreprises non financières. Le consensus table sur un rebond proche de 15 % de leurs profits en 2010 en Europe et aux États-Unis. Dans ce contexte, les annonces de résultats de géants des biens de consommation et du compartiment technologique comme Apple, Microsoft, Yahoo, Procter & Gamble ou encore Colgate­Palmolive seront suivis avec beaucoup d'intérêt cette semaine prochaine. Au même titre que l'indice de confiance du consommateur américain ce mardi.
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