Soleil levant sur les small caps japonaises

C'est à croire que depuis quelque temps l'horizon asiatique s'arrête aux frontières du géant économique chinois. Face au rebond spectaculaire des Bourses asiatiques, le marché japonais est, plus que d'ordinaire, passé inaperçu l'an dernier. Ce qui en fait aujourd'hui le moins cher des pays développés. Il se paie actuellement 1,2 fois la valeur de ses actifs contre 2,3 fois pour le S&P 500. Encore meilleur marché, l'indice des petites capitalisations, le Topix Small Index (TSE Small Index), se paie quant à lui sur des multiples de 0,7 à 0,8 fois.très en pointeCe qui, pour certains, en fait un thème d'investissement privilégié. C'est le cas des experts de Saxo Banque, qui tablent sur une appréciation de 50 % du Topix Small Index sur la base actuelle des 900 points. Soulignant la faible pondération des financières qui ne représentent que 12 % de l'indice, ces derniers font valoir qu'ils ne connaissent aucun autre indice aussi bon marché et parient sur des perspectives de gains nettement meilleures que sur les « big caps ». Dans un contexte de redressement de l'économie et de dépréciation du yen, « les petites capitalisations japonaises devraient bien performer cette année », concluent-ils. Au-delà de cet attrait bon marché, les small caps japonaises peuvent compter sur d'autres atouts. À commencer par le positionnement de l'industrie japonaise sur les « greentech », qui pourrait être le moteur à venir des exportations du pays. C'est déjà le cas dans l'automobile avec les véhicules hybrides et électriques. Les experts de F&C Investments soulignent ainsi que les constructeurs japonais désireux de maintenir un leadership dans ce domaine investissent massivement dans la filière. Très en pointe, celle-ci détient parfois des places prédominantes sur les nouvelles générations de batteries, les nouveaux matériaux, les composants moteur, les semi-conducteurs et les systèmes d'éclairage (LED). Quoi de plus normal alors que de voir les grandes alliances se dessiner autour de constructeurs nippons tels que Mitsubishi avec PSA et Suzuki avec Volkswagen ?L'étude de F&C Investments fait aussi valoir l'existence de toute une chaîne d'équipementiers spécialisés dans l'énergie solaire et le nucléaire. D'autant que, quel que soit le domaine, les barrières technologiques sont très fortes. Un atout qui valorise un peu plus les petites sociétés japonaises face aux concurrents asiatiques. Gaël Vaut
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