Apple étend sa domination sur la musique en ligne en France

Apple est déjà devenu le premier vendeur de musique aux États-Unis. Sa boutique iTunes, accessible sur Internet et mobiles, réalise le quart du total du marché de la musique, ventes sur CD physiques ou en fichiers téléchargés confondues (source IFPI). ITunes a devancé les distributeurs traditionnels.En France, selon des producteurs de musique en contacts fréquents avec iTunes, elle aurait doublé ses ventes en 2009 et représenterait à elle seule 5 % du chiffre d'affaires de toute la musique enregistrée vendue en France, en ligne ou en CD. Soit autour d'une trentaine de millions d'euros de revenus.La forte hausse de 56 % du chiffre d'affaires (gros hors taxes) des producteurs issu du téléchargement de titres musicaux en 2009, qu'annonce ce lundi au Midem à Cannes le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep), lui semble ainsi largement imputable. Plusieurs producteurs dont Universal, qui pèse 40 % du marché français, indiquent ainsi avoir doublé en 2009 leurs ventes sur iTunes. Très loin derrière iTunes, dont la part de marché frôle sans doute les 70 %, Virgin et Fnac se partagent 15 % à 20 % des téléchargements payants suivis d'Amazon. La firme à la pomme garde jalousement ses chiffres. Apple ne communique pas non plus aux producteurs de musique le profil et le panier moyen de ses clients, ni la part des ventes réalisées sur Internet d'un côté, et sur mobile iPhone, ou baladeur iPod connecté, pour lesquels le client utilise un unique compte iTunes, de l'autre côté. Il l'a fait pendant quelques mois début 2009, et les ventes sur iPhone arrivaient en tête. Le succès de ce mobile en France où le parc compte plus de 2 millions d'appareils expliquerait en partie le fulgurant décollage d'iTunes dans le pays. La France serait devenu, devant les États-Unis, le premier marché mondial de musique pour iTunes sur iPhone.La qualité de l'ergonomie n'explique pas tout. La boutique a depuis 2009 abandonné le prix unique, pour des tarifs différenciés, qui permettent des promotions. Elle a développé un marketing agressif, mis en avant des genres plus grand public, noué un partenariat avec NRJ, qui élargit sa cible. Et puis la généralisation du format de fichier MP3, avec l'abandon des protections anticopies sur iTunes, le transfert d'un titre d'un iPhone à son ordinateur est facilité. Alors que sur les autres plates-formes pour mobiles, les DRM n'ont pas complétement disparu. Enfin, l'iPhone n'autorise pas de téléchargement de musique par un autre vendeur. Ainsi un opérateur comme SFR, dont 130.000 clients ont téléchargé sur leur iPhone l'application SFR Music, ne peut leur vendre des titres musicaux en direct comme il le fait sur d'autres téléphones ou sur Internet. Si l'on ajoute la TVA réduite dont bénéficie iTunes qui siège au Luxembourg, la plate-forme cumule les avantages concurrentiels.Mais à côté de la domination croissante d'iTunes sur le téléchargement de titres, les sites d'écoute en direct (streaming) comme Deezer, ont aussi connu en 2009 une très forte croissance. Ce mode de consommation illimitée qui favorise la découverte est prisé par les plus jeunes, moins représentés, semble-t-il, dans la clientèle d'iTunes. Mais s'ils veulent télécharger définitivement un titre qu'ils écoutent gratuitement sur Deezer, c'est un lien direct? vers la boutique iTunes qui leur est proposé.
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