Pour 2011, Ford vise une amélioration de son résultat d'exploitation. Chrysler escompte un profit net de 200 à 500 millions de dollars.Si GM va beaucoup mieux, Ford affiche pour sa part une insolente santé. Quant à Chrysler, il reste convalescent mais l'hémorragie semble stoppée. Déjà ça. Ford a effectivement annoncé un bénéfice net de 6,6 milliards de dollars (5 milliards d'euros) en 2010. Soit son niveau le plus élevé depuis... dix ans. Le constructeur à l'ovale bleu a enregistré par ailleurs un très honorable profit opérationnel de 5,4 milliard de dollars (4 milliards d'euros) dans ses cruciales activités automobiles nord-américaines, structurellement déficitaires.Chrysler n'a pas réussi son retour à l'équilibre en 2010. Le constructeur d'Auburn Hills, contrôlé (à 25 %) par Fiat, a en effet perdu 652 millions de dollars (500 millions d'euros), à cause notamment d'intérêts sur les crédits consentis par les gouvernements américain et canadien. Mais Chrysler n'en a pas moins divisé son déficit par six et a affiché, pour la première fois depuis très longtemps, un petit bénéfice opérationnel prometteur (763 millions de dollars).Ford doit essentiellement sa résurrection à une hausse sensible de ses ventes aux États-Unis à presque deux millions de véhicules (+ 19,4 %) en 2010. Grâce notamment à une gamme renouvelée de produits devenus globalement fiables, bien finis et technologiquement compétitifs avec les modèles nippons. La firme de Dearborn a écoulé dans le monde entier 5,31 millions de véhicules l'an dernier (+ 8,3 %). Chrysler a aussi enregistré une progression sensible de ses ventes sur son marché intérieur à plus d'1 million d'unités (+ 16,5 %), soit les deux-tiers de ses volumes totaux (1,51 million, + 13 %).Pour l'année en cours, Ford vise une amélioration de son résultat d'exploitation. Chrysler escompte pour sa part une hausse de 25 % de ses ventes, un triplement du bénéfice opérationnel et le retour - enfin - à un profit net de 200 à 500 millions. A.-G. V.

latribune.fr

24 Févr 2011, 21:25

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