Un mascara, un gloss et un vernis à ongles restent à lancer. Pourtant, d'ici à un mois, le sort des maquillages de Nivea sera scellé en France. « Nous faisons en ce moment une étude mais aucune décision n'est prise », confie à « La Tribune » Helen Willems, la nouvelle présidente de la filiale française, arrivée depuis un mois. Pourtant, comme en Allemagne, où l'arrêt des maquillages a été décidé en décembre en raison de ventes insuffisantes, la présidente pour la France annonce une stratégie identique de recentrage sur les soins et précise que le maquillage pèse moins de 10 % des ventes dans l'Hexagone.Le focus cette année sera mis sur la célébration des 100 ans de Nivea, la marque phare du groupe, qui représente 65 % des 5,3 milliards du chiffre d'affaires 2010, hors adhésifs. Une grande campagne de publicité autour du slogan « le soin c'est la vie » sera accompagnée d'une opération de proximité avec les consommateurs, sous la forme d'un train transformé en salle de bain, qui fera le tour de 14 villes de France, entre le 17 avril et le 17 mai.La marque cible les seniorsCet anniversaire sera aussi l'occasion de mettre en avant dans les magasins les dernières innovations, telles que la gamme complète de produits Pure & Natural, composée à 95 % d'ingrédients biologiques, lancée en janvier. « Comme les trois fondateurs de la célèbre boîte bleue en 1911, nous répondons aux attentes des consommateurs de notre époque », souligne la directrice marketing, Anne Zavan.La marque s'intéresse aussi de près aux hommes, marché total de 500 millions d'euros en France pour la beauté. Nivea est déjà leader du segment rasage et soins avec 21 % de part de marché et entend se renforcer sur les produits complémentaires, tels que les gels douche et les déodorants, toujours traités sous la forme de soins. Enfin, Nivea cible désormais directement le public des séniors grâce à sa gamme Vital, qui s'adresse explicitement aux de plus de 60 ans. « 50 % des femmes vivront jusqu'à 100 ans dans les décennies à venir, il faut les accompagner sans tricher sur les âges », conclut Anne Zavan.Sophie Lécluse

latribune.fr

24 Févr 2011, 21:25

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