Malgré ses efforts, la Grèce va devoir accentuer ses mesures de rigueur

En Grèce, signe de lassitude de la population à l'égard de la cure d'austérité imposée par le gouvernement socialiste de George Papandreou, l'appel à la grève générale lancé par les syndicats a été largement suivi mercredi, et plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans les rues d'Athènes. Mais ce qui a surtout frappé ce sont les affrontements entre la jeunesse et les forces de police qui ont fait ressurgir le spectre d'une violence disparue depuis l'élection de George Papandreou en septembre 2009.La conjoncture économique est en effet difficile. Le chômage frise 14 %, et 2011 devrait solder une troisième année consécutive de récession, avec un PIB prévu pour se contracter de 3 %, et une dette publique qui franchira 150 % du PIB. Pourtant, la maîtrise des dépenses publiques devient effective. De 15,4 % du PIB en 2009, elles sont tombées à 9,4 % en 2010. Pour 2011, elles devraient revenir à 7,4 %. Le ministre des Finances George Papaconstantinou compte bien renouer avec la croissance en 2012, avec une progression du PIB de 1,1 %.Mais les 11 millions de Grecs vont devoir fournir de nouveaux efforts pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de l'aide de 110 milliards d'euros sur trois ans fournie par l'Europe et le Fonds monétaire international (FMI). Le gouvernement prépare en effet un nouveau train de mesures pour réduire les dépenses publiques de 8 % du PIB entre 2012 et 2014. Elles devraient être annoncées à la fin mars. Surtout, Athènes espère que ses prêteurs accepteront un étalement du remboursement de ce prêt dans le cadre d'un accord général sur le mécanisme permanent de résolution des crises budgétaires dans la zone euro. Robert Jule
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