« Il est hors de question de réviser à la hausse ? le taux d'impôt sur les sociétés en Irlande »

STRONG>Votre parti, qui devrait remporter les élections ce vendredi, veut renégocier le plan d'aide de l'UE et du FMI. Mais c'est sûrement impossible, trois mois seulement après sa signature...Si, nous pouvons le faire. Tout simplement parce que la France et l'Allemagne veulent sauver l'euro. Mais il faut, pour cela, que l'Irlande voie son économie se redresser, et donc que les banques irlandaises soient remises à flot. Or, ce n'est pas possible avec les conditions posées dans le plan d'aide actuel, qui sont trop sévères.L'Union européenne, particulièrement l'Allemagne, risque de simplement refuser...Non, parce que nous sommes tous solidaires face au problème de l'euro. En acceptant le plan d'aide, l'Irlande a sauvé l'euro. Si nous avions opté pour le défaut de paiement, cela aurait signé la mort de la monnaie unique. Mais nous avons eu une attitude responsable.Que comptez-vous renégocier ?Deux choses. D'abord le taux d'intérêt de 5,8 % du plan d'aide, qui est trop élevé et injuste. La deuxième négociation porte sur le partage des pertes avec les détenteurs des obligations des banques irlandaises (qui ont été entièrement garanties en 2008, Ndlr). Il n'est cependant pas question de décider d'imposer de façon unilatérale des pertes sur les obligations. Cela doit se faire de façon négociée paneuropéenne. Il y a actuellement 24 milliards d'euros d'obligations en jeu (soit 15 % du PIB irlandais, Ndlr).Une baisse d'un point du taux d'intérêt imposé dans le plan d'aide ne représenterait qu'une économie de 600 millions d'euros par an. N'est-ce pas symbolique ?Avec le plan d'aide, nous nous sommes engagés à économiser 15 milliards d'euros en quatre ans. Il est trop tard pour revoir 2011, mais si nous économisons 600 millions par an sur les trois années suivantes, c'est presque 2 milliards d'euros. C'est loin d'être négligeable.Pour renégocier le plan, êtes-vous prêt à réviser le taux d'impôt sur les sociétés, à 12,5% ?C'est hors de question. Il existe un consensus politique en Irlande pour ne pas y toucher. En outre, que ce soit en France, ou ailleurs en Europe, le taux réel imposé aux entreprises est souvent inférieur à 12,5 %, grâce à de nombreuses exemptions.
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