2009, annus horribilis pour la SNCF

La SNCF a plongé dans le rouge vif en 2009. Après avoir affiché un bénéfice record de 1 milliard d'euros en 2007, puis de 575 millions en 2008, le résultat net part du groupe de l'opérateur ferroviaire s'est effondré en 2009. Frappée de plein fouet par la crise, la SNCF affiche une perte de 980 millions. « Je juge encourageante la capacité de réaction de la SNCF », a néanmoins souligné Guillaume Pepy, son président, la baisse du chiffre d'affaires ayant pu être limitée à 1,2 % (? 3,6 % à périmètre et change constants). programme d'économiesDe fait, les pertes enregistrées proviennent surtout de dépréciations d'actifs liés au fret ferroviaire (721 millions) et à la maintenance de l'infrastructure (245 millions) ainsi qu'à certaines provisions liées à la réforme des retraites (365 millions). « J'ai souhaité que la SNCF ait un bilan sain. Après la crise, nos actifs seront à leur bonne valeur », a expliqué mercredi Guillaume Pepy, en présentant ces résultats. Le groupe a évité de justesse des dépréciation d'actifs pour ses TGV. Plus inquiétant, cette activité, qui était la traditionnelle vache à lait du groupe, a vu sa marge opérationnelle se dégrader fortement et n'a pas dégagé de cash-flow en 2009. Pour autant, « nous avons réussi à faire des économies qui permettent d'afficher un résultat opérationnel courant positif », indique Guillaume Pepy. Dans le courant du deuxième trimestre 2009, un programme d'économies supplémentaires de 520 millions d'euros a été établi, au vu de la situation extrêmement préoccupante. « Les dépenses ont été serrées à fond » reconnaît-on en interne, avec un résultat supérieur aux attentes : la SNCF a réalisé 550 millions d'économies. Au final, le second semestre de l'année a donc été bien meilleur que le premier. Et le groupe a continué d'investir massivement. « Notre niveau d'investissement reste élevé et il a même progressé, la SNCF ayant financé 2,2 milliards d'euros à 100 % », souligne le cheminot en chef. Guillaume Pepy affiche une très grande prudence sur l'exercice en cours. « Pour le moment, nous n'observons pas de franche reprise dans les passagers et dans le transport de marchandises, comme tous les acteurs du secteur », indique-t-il. Dans les TGV, l'activité a été très plate en janvier et a progressé en février de 4 % en volume. Les mouvements du mois de mars sont donc attendus avec intérêt et impatience, tandis que dans la branche proximité, l'activité du début d'année a été meilleure que durant la même période de 2009.
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