Triballat Noyal cherche à renouer avec une croissance à deux chiffres

En 2009, la crise n'a pas épargné Triballat Noyal. Habituée à une croissance annuelle de 8 % à 12 %, l'entreprise de Noyal-sur-­Vilaine (Ille-et-Vilaine) a connu un ralentissement sensible de son activité. « Mais nous sommes proches de la stabilit頻, avoue Olivier Clanchin, président de cette laiterie industrielle qui a réalisé un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros. 750 salariés sur 16 sites Petit acteur d'un secteur dominé par les grands groupes, la PME familiale a su se faire connaître en quelques décennies pour ses desserts à base de soja, ses ­produits biologiques et ses fromages. Plus connue sous ses marques ­Sojasun, Vrai, Petit Billy ou encore Petit Breton, Triballat emploie désormais 750 salariés répartis sur seize sites de production.« Environ 70 % de notre chiffre d'affaires est réalisé en GMS [grandes et moyennes surfaces, Ndlr], explique Olivier Clanchin, qui a succédé à son père en 2006. Nous sommes aussi présents à l'international, principalement dans les pays européens. La maturité des marchés, notamment ceux autour du soja, est différente de la nôtre et nous laisse entrevoir de belles perspectives. » De quoi dépasser, peut-être, les 15 % de ventes réalisées à l'export. Pour soutenir sa stratégie, Triballat possède également deux filiales en Espagne et Italie.Pour renouer rapidement avec une croissance égale à celle de ces dernières années, Triballat mise d'abord sur l'innovation. Celle-ci « est notre fer de lance, affirme le dirigeant. Nous nous devons d'aller sur les nouveaux marchés et de proposer des alternatives sur les autres. Surtout quand nous sommes précurseurs sur plusieurs créneaux, cela nous oblige à continuer. » En outre, la société a lancé un programme d'investissements dans son outil de production et pour l'agrandissement de son siège social de Noyal-sur-­Vilaine. 3 millions d'euros sont ainsi investis dans la construction d'un nouveau bâtiment de haute qualité environnementale (HQE) et dans la rénovation de ceux existants. De quoi doubler la surface des bureaux d'ici à 2011.Par ailleurs, attentive aux évolutions des modes de consommation et à son image, Triballat s'est investie depuis plusieurs années dans le développement durable ? ­qu'elle déploie dans une charte baptisée « Green Attitude » ? pour asseoir sa croissance et gagner de nouvelles parts de marché. Réduction des rejets polluants, des déchets à la source, éco-conduite, prévention, etc. figurent au programme des actions engagées par l'entreprise. Si on peut lui reprocher quelques dérives, notamment dans le sur­emballage de certains produits, difficile de ne pas saluer la démarche. « Notre responsabilité passe aussi par notre conduite au sein de l'entreprise, assure Olivier Clanchin. À ce titre, nous sommes convaincus que le management participatif, qui continue de se déployer sur nos différents sites, est une façon d'opérer en total accord avec cette approche. Il devrait d'ailleurs être adopté plus largement dans les ­entreprises. »
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