Accor et Edenred vivent bien leur séparation

Edenred et Accor, les deux entités issues de la scission du groupe Accor, présentent cette semaine pour la première fois leurs résultats semestriels en tant que structures indépendantes. Après l'effervescence qui a accompagné au printemps la préparation de la séparation des deux métiers, les deux premiers mois d'existence des nouvelles structures, en juillet et en août, se sont déroulés dans le calme. Les craintes des syndicats, qui parlaient de « démantèlement du groupe Accor », ne semblent plus d'actualité. Il est vrai que les deux métiers du groupe disposaient déjà d'effectifs dédiés. Les salariés de la branche services, Edenred, ont simplement emménagé dans le nouveau siège à Malakoff, tandis que les salariés d'Accor continuent de se répartir entre le siège parisien et les locaux d'Évry. Les équipes de management étaient constituées avant l'entérinement de la scission par les actionnaires, fin juin 2010. Le numéro deux d'Accor, Jacques Stern, a très facilement endossé les habits du président d'Edenred, tandis que Gilles Pélisson reste numéro un des activités hôtelières d'Accor. Depuis la scission il y a deux mois, les deux sociétés accumulent, chacune dans leurs métiers, les premiers signes tangibles de reprise. Edenred, qui publie ce mercredi matin ses résultats semestriels, a connu sur les six premiers mois de 2010 une croissance de 7,8 % de son volume d'émission. Cette progression s'inscrit dans l'objectif de croissance de 6 % à 14 % par an, de son volume d'émission prévu par l'entreprise. vente de 48 hôtelsDe son coté, Accor Hôtellerie poursuit activement son changement vers un modèle moins gourmand en capitaux. Gilles Pélisson, s'est engagé à vendre 2 milliards d'euros d'actifs entre 2010 et 2013 pour désendetter la société tout en renforçant sa rentabilité. Accor a annoncé lundi la vente de 48 hôtels pour un montant de 367 millions d'euros à la Foncière des Murses Murs (groupe Foncière des RégionsRégions), qui conforte sa position de partenaire immobilier de premier plan du groupe hôtelier. « Si 2009 a été une année difficile pour l'hôtellerie, avec une baisse des taux d'occupation, depuis le début 2010, tous les opérateurs hôteliers constatent une reprise significative », analyse Dominique Ozanne, le directeur général adjoint de Foncière des Murses Murs. Le chiffre d'affaires semestriel d'Accor a progressé de quelque 5 %. « Aussi, le moment nous a semblé opportun pour investir, d'autant que les loyers que nous encaissons seront variables et évolueront en fonction du chiffre d'affaires d'Accor », explique le responsable de la foncière. « Les murs d'hôtels offrent des revenus récurrents et très sécurisés, les opérateurs hôteliers signant des baux longs sur douze ans. En outre, les rendements sont intéressants : 6,6 % pour cette opération, 7 % et 6,4 % lors des deux précédentes opérations avec Accor », ajoute Dominique Ozanne.
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